Contrairement à ce que l’on avait laissé entendre, le promoteur Jayraj Woochit n’a pas été inquiété par les autorités même si la construction de son boat house est terminée depuis plusieurs mois. Si le ministère du Logement et des terres avait indiqué qu’une enquête avait été initiée pour vérifier si toutes les conditions du bail étaient respectées dans les plans soumis, les autorités n’ont trouvé aucune raison qui justifierait qu’il soit résilié.

Depuis 2014, les habitants sont intrigués par la construction de la nouvelle bâtisse. Il ressort que Jayraj Woochit, connu pour sa proximité avec l’ancien gouvernement, a bel et bien démoli une petite construction en béton qu’il avait illégalement érigée sur la plage de Trou-aux-Biches, à côté des locaux de la National Coast Guard (NCG). Mais c’était pour en construire une autre, plus grande, à côté, sur le terrain même des gardes-côtes, pour lequel il détient un bail en «bonne et due forme». C’est, du moins, ce que l’on affirme au ministère du Logement et des terres.

«Le bail a été alloué sous l’ancien régime. Une fois celui-ci alloué, tout ce que le nouveau gouvernement peut faire c’est voir si les conditions sont respectées. Et si le promoteur les respecte, on n’y peut rien. Dans ce cas précis, il n’y a pas de raison valable pour une résiliation du bail», souligne une source autorisée au sein du ministère,que l’express a sollicitée. Notre source précise que si la petite bâtisse en béton a été démolie, celle sur les terres de la NCG a été érigée avec un niveau supérieur.

De son côté, sollicité par l’express, le promoteur Jayraj Woochit indique que «la nouvelle construction est constituée d’une structure légère». «C’est ce qui m’a été demandé dans le bail. On peut facilement démonter la structure. Tout est en règle», déclare l’homme d’affaires. La bâtisse lui sert à entreposer les équipements servant aux activités nautiques qu’il propose à ses clients à la plage de Trou-aux-Biches.

En revanche, cette nouvelle structure pourrait présenter un problème au niveau des marches devant le bâtiment selon une source au ministère. «Il y a du béton devant. Il faudra voir si c’est permis. En principe,le béton n’est pas autorisé», soutient-elle.