Ils ne fléchiront pas. Les membres de la General Taxi Owners’ Union (GTOU) n’approuvent pas les règlements pour les taximen avalisés par le Conseil des ministres vendredi dernier. «Aucune mesure n’est en notre faveur», martèle Asraf Ramdin, secrétaire général de la General Taxi Owners’ Union. L’association souhaite que les recommandations du comité interministériel soient suspendues. Au cas contraire, ils comptent mener une opération escargot.

«Nous n’avons même pas été invités à apporter nos suggestions», a souligné Asraf Ramdin mardi lors d’une assemblée générale au centre social de Marie Reine de la Paix qui a réuni une cinquantaine de chauffeurs de taxi. Parmi les nouvelles mesures qui dérangent, le fait que les contract cars en service seront pourvus d’un chauffeur. «Petit à petit, on essaie de nous éliminer au profit des grosses boîtes qui font de la location de voitures», déplore Raffick Bahadoor, président de la GTOU.

Rama Valayden, l’un des conseils légaux de la GTOU, indique qu’une opération escargot des taximen est prévue le 12 avril. «Toutefois, si le Premier ministre répond favorablement à notre demande d’instaurer une commission d’enquête à la Tourism Authority et à la NTA et si le Conseil des ministres accepte de suspendre les recommandations de ce comité interministériel, les taximen n’iront pas de l’avant avec cette opération escargot. La balle est dans le camp du gouvernement.»

Rama Valayden lance un appel aux politiciens de tous bords d’être à l’écoute des problèmes des chauffeurs de taxi car «c’est un problème qui dépasse le cadre politique». Il a d’ailleurs fait les éloges du leader de l’opposition, Paul Bérenger qui a «toujours répondu présent pour ce dossier.»