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«Les excuses de Fleurino Calou ne ramèneront pas mon fils»

8 mars 2016, 08:09

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«Les excuses de Fleurino Calou ne ramèneront pas mon fils»

La tristesse se mêle à l’indignation chez les proches de Cédric Christopher Matombé. Cet adolescent de 17 ans a été tué sur la plage du Bouchon le 7 novembre 2010.Son meurtrier, qui a plaidé coupable de manslaughter, a présenté des excuses à la victime. Mais cette démarche est loin d’atténuer la douleur des parents du défunt, présents en Cour suprême mardi.

 L’express a rencontré Angélique, la mère de la victime. Sa peine, incommensurable, se lit sur son visage. «Les excuses de l’accusé ne feront pas revenir mon fils», lance-t-elle. «Je ne suis pas là pour accepter ou décliner ses excuses, c’est à Dieu d’en décider. Mais lors de l’audience, j’avais les larmes aux yeux en entendant l’accusé demander la clémence alors qu’il a gâché la vie de ma famille », dit cette habitante de Plaine-Magnien. D’autant plus que Fleurino Calou demande, par le biais de son homme de loi, Me Rishi Bhoyroo, que ses jours passés en prison soient considérés car, dit-il, ses quatre enfants souffrent de son emprisonnement.

«Ces cinq années écoulées sans mon enfant ont été emplies de tristesse et de peine. L’accusé, lui, ne pense qu’à ses enfants, sans songer à ce que nous avons subi. Même en étant en prison, il pourra voir ses enfants alors que nous, nous devrons nous rendre au cimetière chaque semaine pour voir notre fils», poursuit notre interlocutrice.

C’est la mort dans l’âme qu’elle revient sur les événements précédant le décès de son fils. Elle raconte que la veille du meurtre, Cédric s’était rendu à l’anniversaire de son cousin où se trouvait également sa copine. Le lendemain matin, les deux jeunes sont allés faire un tour sur la plage. C’est là que Fleurino Calou les a aperçus. Ensuite, tout a basculé.

Angélique peine à trouver les mots pour expliquer le choc qu’elle a subi après avoir appris la nouvelle de l’agression de son fils. Elle s’est tout de suite rendue à la plage du Bouchon. Sur place, elle a vu le corps inanimé de Cédric qui était recouvert de feuilles. Ce drame a chamboulé la vie de sa famille. Angélique, qui est enseignante, gardera toujours le souvenir de son fils comme étant un enfant ambitieux, qui avait des projets plein la tête.

 «Il aimait la vie et cet homme lui a enlevé son rêve.Je demande à la Cour de lui infliger la peine maximale. Il constituera un danger pour nous s’il est condamné à une peine d’emprisonnement minime», souligne notre interlocutrice.

 Fleurino Calou, 41 ans, connu sous le sobriquet de Titol Bhai-looké, a reconnu en Cour avoir tué Cédric Matombé sur la plage publique du Bouchon, située non loin de Plaine- Magnien, dans le seul but de violer la petite amie de la victime.