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Consommation: Rs 135 le demi-kilo de pomme d’amour
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Consommation: Rs 135 le demi-kilo de pomme d’amour
Véritable flambée. Alors que la pomme d’amour se vend actuellement entre Rs 80 et Rs 100 le demi-kilo, dans deux à trois semaines, son prix devrait atteindre… Rs 135. Pire, préviennent des marchands, d’ici peu «il n’y en aura pratiquement plus sur le marché».
Une virée au marché de Port-Louis montre que rares sont les marchands à vendre la pomme d’amour. «Cela n’en vaut pas la peine, lâche Krishna Amourdon. Je ne vends que de la tomate en boîte à Rs 20 depuis janvier.» Debout devant son étal où sont posées des conserves de tomates, ce marchand est désespéré. «Je ne travaille que pour nourrir ma famille…»
La pomme d’amour est coûteuse, ajoute le marchand. Il faut compter entre Rs 2 800 et Rs 3 000 pour une caisse de pomme d’amour de 20 kilos. Alors qu’en période d’abondance, elle est vendue aux marchands de légumes à Rs 1 000 environ, fait remarquer Krishna Amourdon. Et «même parmi les pommes d’amour que les planteurs vendent aux marchands, il n’y a qu’un petit pourcentage qui est de bonne qualité», renchérit Sivom Govindasawmy, un autre marchand.
Baisse dans la récolte
Selon Kreepaloo Sunghoon, secrétaire de la Small Planters’ Association, ce sont les grosses pluies de ce début d’année qui ont engendré une pénurie. Il dit d’ailleurs avoir constaté une baisse considérable dans la récolte. Celle-ci est passée de 350 tonnes par semaine à 150 tonnes.
Une tendance qui n’est toutefois pas nouvelle, avance le marchand Krishna Amourdon. «Nous avons constaté depuis quelque temps que la production de pomme d’amour baisse considérablement pendant les premiers mois de l’année à cause du mauvais temps.»
Autre facteur pouvant expliquer la baisse de production : le fait que les pousses mises en terre ont du mal à grandir. C’est du moins ce qu’explique Shivdut Beechook, un planteur de Pointe-aux-Piments. «Elles pourrissent toutes après quelques jours. De plus, il y a une pénurie de bonnes semences sur le marché», déplore-t-il.
Ce n’est qu’en mai, disent le planteur et les marchands, que la situation devrait retourner à la normale. Selon Krishna Amourdon, «les consommateurs devront être patients».
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