Ils réclament leur remise en liberté. Atma Seemadoo, Premduth Hurnarain et Seetaram Shipchurn sont accusés de «conspiracy to commit an offense of attempt of murder». Ils sont soupçonnésc d’avoir agressé Aslam Noorsing, à Rose-Belle, le 1er mars. Ce dernier a eu les poignets sectionnés. Les suspects, qui ont comparu devant la Bail and Remand Court hier, affirment avoir un alibi.

Atma Seemadoo, représenté par Me Ritesh Ramful, soutient qu’il était aux funérailles de son oncle entre 20 heures et 8 heures du matin. Selon la police, l’agression a eu lieu vers minuit le 1er mars.

Premduth Hurnarain, représenté par Me Erickson Mooneapillay, affirme que son ami est passé le prendre à son domicile pour l’emmener aux funérailles. Quant à Seetaram Shipchurn, représenté par Me Ritesh Samputh, il affirme qu’il se trouvait chez lui au moment des faits.

Les trois suspects ont nié l’accusation retenue contre eux. Ils ont toutefois indiqué qu’ils se plieront aux conditions imposées par la cour.

La motion a été débattue, la police a objecté à leur remise en liberté pour trois raisons : les trois suspects pourraient influencer les témoins et manipuler les preuves, disent les enquêteurs. La police a aussi avancé que c’était pour leur propre sécurité. Appelé à la barre des témoins, le sergent Ramyad, affecté à Criminal Investigation Division de Grand-Port – Savanne, a indiqué à la cour que la femme de l’un des coaccusés a fait une entrée à la police pour signaler une menace reçue. «There may be retaliation on behalf of victim’s family and there was public outcry», a-t-il indiqué.

Le magistrat Vignesh Ellayah fera connaître sa décision sur cette motion de remise en liberté lundi le 14 mars.

Pour rappel, Aslam Noorsing, un garagiste, aurait reçu un appel téléphonique, le 1er mars, lui demandant de remorquer une fourgonnette en panne. Il se serait donc rendu à la route royale de Banane, à Rose-Belle, accompagné de son ami, Fasil Edoo, 24 ans. C’est là que les deux hommes se seraient fait agresser par plusieurs individus encagoulés et armés qui ont surgi d’un champ de canne. Aslam Noorsing a eu les poignets sectionnés, les tendons et une oreille coupés. Toutefois, dans la déclaration verbale faite par Aslam Noorsing, à la police, la victime avait indiqué qu’elle ne pouvait pas identifier ses agresseurs.