«En 2014, j’ai présenté quelques-unes de mes créations en Russie lors d’un défilé. L’accueil a dépassé mes espérances. Des journalistes se sont intéressés à mes tenues, ils en ont parlé dans des magazines et j’ai eu droit à des reportages à la télé. Des boutiques ont passé quelques commandes et des gens connus ont porté mes vêtements. C’est ainsi que les organisateurs de la Vancouver Fashion Week m’ont contacté», explique le designer. Ainsi, il sera leur invité, son déplacement étant parrainé.

La collection, qui sera présentée à Vancouver, s’inspire des oeuvres de l’artiste-peintre Jean-Claude Baissac. Des toiles de l’artiste ont été le point de départ pour une collection, qui véhicule la philosophie de son créateur et sa vision. «La mode, c’est tout ce qui est tendance. Moi, je crée des vêtements qui donnent une image et racontent une histoire», confie Samuel Yeung.

Dans ses valises , il emmène des robes «stylées à sa façon», des tops ou encore des pantalons. Une vingtaine de tenues, qui ont pour but de séduire. Conçues dans des matières nobles – soie et cachemire entre autres – les tenues font que les femmes se sentent encore plus féminines. Des vêtements travaillés sous les moindres coutures et selon des techniques de digital printingpar exemple, pour pouvoir jouer dans la cour des grands.

Car se faire remarquer parmi tout ce beau monde à Vancouver ne sera pas une mince affaire. «La préparationa déjà commencé. Il est prévu queje rencontre des gens de la mode etdes journalistes connus. Il faudraaussi que j’aille voir des boutiques.Tout cela est compliqué car je nedispose pas de beaucoup de temps.Heureusement que le CentralSaint Martins College of Art andDesign, établissement où j’ai étudiéà Londres, a un bon networket jepasse souvent par eux pour obtenir des contacts.»

Le créateur, qui a également poursuivi sa formation à la London College of Fashion, a travaillé sur des collections de prestigieux designers tels Elizabeth Emanuel, qui ont participé à la London Fashion Week.

Cette semaine à Vancouver est une aubaine. «Cela m’a pris longtemps pour avoir des débouchées. C’est l’occasion pour moi de mettre en avant la marque SY. Mon souhait est qu’elle soit un jour connue dans le monde entier.»