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Au ministère du Travail: un Bangladais accuse son patron d’agression

14 mars 2016, 20:25

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Au ministère du Travail: un Bangladais accuse son patron d’agression

Il aurait été agressé alors qu’il se promenait un jour de congé. C’est du moins ce qu’affirme cet ouvrier bangladais de l’usine Thunnan Creations Limited, à Flacq. Après avoir porté plainte à la police de la localité et reçu des soins à l’hôpital de Flacq, il a porté plainte au ministère du Travail, lundi 14 mars.

L’ouvrier était accompagné d’une vingtaine d’autres bangladais et collègues. Selon ces derniers, il ne s’agit pas uniquement d’un cas d’agression mais également de salaires impayés. Ils affirment n’avoir perçu que 60 % de leur rémunération pour le mois de février et 92 % pour celui de janvier. 

Ils ont, dans la foulée, indiqué que l’employeur, Pradeep Thunnan aurait également saisi les passeports des travailleurs étrangers. Il devrait se présenter au ministère du Travail cet après-midi.  

Blessé au pied

Commentant la plainte déposée par l’ouvrier bangladais, le patron de Thunnan Creations Limited affirme qu’il n’a pas agressé son employé. «Je suis blessé au pied. Cela aurait été impossible de lui courir après pour l’agresser. Hier, vers les 8 h 45, alors que j’étais en voiture, j’ai l’ai vu en train de travailler chez une autre personne. Je l’avais vu là-bas vendredi et samedi aussi. Ce, alors qu’il ne vient pas travailler à l’usine», explique Pradeep Thunnan. Ce dernier aurait, alors, fait des photos ainsi qu’une vidéo. 

En ce qui concerne les salaires partiellement payés, le patron de l’usine, indique qu’il fait face à des difficultés financières. «Je leur ai dit que je vais régler le montant restant, soit 40% sur une période de 4 mois. Ils étaient tombés d’accord. Je leur ai aussi informé qu’il n’y aura pas d’heures supplémentaires», affirme Pradeep Thunnan. 

Il a, dans la foulée, expliqué avoir pris les passeports de 13 ouvriers bangladais suite à leur demande de retourner dans leur pays. «Ils m’ont dit qu’ils ne voulaient pas travailler. J’ai pris leurs passeports pour des besoins administratifs afin d’effectuer leurs démarches», souligne Pradeep Thunnan.