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Chantage allégué à la CHCL: une bande sonore circule

19 mars 2016, 14:24

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Chantage allégué à la CHCL: une bande sonore circule

«Dans l’exercice de mes fonctions, je dois rencontrer mes employés, mais je n’ai pas rencontré Alain Edouard pour lui parler du comité disciplinaire.» C’est ce qu’affirme le directeur de la Cargo Handling Corporation Ltd (CHCL), Gassen Dorsamy, qui fait face à des allégations de chantage sur la personne d’Alain Edouard.

Nous l’avons interrogé le jeudi 17 mars, suivant la mise en circulation d’une bande sonore. On y entend une voix tenir les mêmes propos que ceux rapportés dans un affidavit du président de la Port-Louis Maritime Employees Association (PLMEA). Dans ce document juré en cour, Alain Edouard soutient que le directeur de la CHCL lui aurait proposé un «deal» afin que le comité disciplinaire devant lequel il devait comparaître soit annulé. Ce que réfute Gassen Dorsamy, indiquant qu’il laisse le soin à son avocat de gérer cette affaire.

Dans la bande sonore, on entend un homme proposer à quelqu’un de se présenter devant un comité disciplinaire et d’expliquer que le jour où il est rentré tôt, il était fatigué. L’homme lui dit de reconnaître qu’il a commis une erreur en rentrant tôt. Il est aussi question qu’il présente ses excuses…

Dans sa plainte à la police, le 3 mars, Alain Edouard a expliqué que c’est le 12 janvier qu’il a appris qu’il serait traduit devant un comité disciplinaire. La raison : il est rentré à midi, le 31 décembre dernier, alors que la CHCL avait demandé que les employés travaillent jusqu’à 18 heures.

Alain Edouard affirme que Gassen Dorsamy lui aurait parlé le 20 janvier. Selon le syndicaliste, le deal qui lui aurait été proposé porterait sur le fait que le directeur général de la CHCL accepterait de ne pas le licencier mais le rétrograderait temporairement. Cette scène se serait déroulée en présence du directeur des ressources humaines de la CHCL, précise Alain Edouard dans son affidavit.

Sollicitée, une source autorisée de la PLMEA avance avoir eu vent de la bande sonore en circulation. «Nous avons toujours dit que nous avons des preuves de ce qu’avance Alain Edouard. Nous les déposerons en cour ou nous les livrerons à la police au moment voulu», précise ce préposé.