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Yogesh Singh: «Une hausse de salaires affecterait le secteur manufacturier»

24 mars 2016, 20:59

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Yogesh Singh: «Une hausse de salaires affecterait le secteur manufacturier»

Le secteur manufacturier est indispensable pour la survie d’un pays. Surtout pour Maurice qui a des ressources limitées, selon Yogesh Singh, nouveau chairman de la Mauritius Export Association (MEXA).

Quelles sont vos priorités en tant que nouveau chairman de la MEXA?

La priorité pour la MEXA est de continuer à accueillir plus de membres car cela nous permettra de représenter divers secteurs et par la même occasion d’aider d’autres industries à exporter. La MEXA était traditionnellement connue pour avoir représenté le secteur textile et par la suite, le seafood. Mais en accueillant des entreprises de petite taille ainsi que d’autres membres, nous amenons d’autres industries manufacturières qui ont la capacité d’exporter dans la région, ce qui nous permet d’agrandir notre marché tout en diversifiant nos produits. Et ce faisant, cela apporte plus de sécurité pour notre marché d’exportation. D’ailleurs la nouvelle stratégie de la MEXA qui est actuellement en préparation (NdlR : la MEXA Export Strategy) touchera à plusieurs secteurs d’activité.

Quels sont les défis qui attendent le secteur de l’exportation ?

Notre principal défi pour le court et le moyen terme cette année est l’augmentation de salaires proposée par le National Remuneration Board. Cela sera très dur pour les entreprises exportatrices qui sont déjà sous pression en raison de la morosité des marchés étrangers et des coûts de production qui augmentent au niveau local.

Et comment voyez-vous le secteur manufacturier en ce moment, après qu’un gros opérateur a menacé de plier bagage, il y a un mois, en raison de problèmes au niveau du recrutement des travailleurs étrangers ?

Les gros opérateurs dépendent de la main-d’œuvre étrangère. Car ces derniers sont flexibles et en demande. Cela nous permet de prendre des commandes de dernière minute car Maurice est loin de sa base de clientèle. Donc, le plus vite nous parvenons à délivrer nos commandes, le mieux nous maintenons notre base de clientèle. Voilà pourquoi la main-d’œuvre étrangère est importante.

Et comment voyez-vous l’avenir du secteur manufacturier ?

Le secteur manufacturier est indispensable pour la survie d’un pays. Surtout pour Maurice, qui est un pays avec des ressources limitées. Nous ne possédons pas énormément de ressources naturelles comme la plupart des pays développés et il est indispensable que nous ayons un secteur manufacturier pour ajouter de la valeur. Nous importons des produits, nous y ajoutons de la valeur et nous les réexportons. C’est de cette façon que nous sommes en mesure de gagner des devises tout en maintenant notre balance de paiements.

La MEXA lance la MEXA Export Credit Insurance

Permettre aux membres de la MEXA de se prémunir contre les risques d’impayés. Tel est l’objectif de la MEXA Export Credit Insurance lancée lors de la dixième assemblée générale de l’association à l’hôtel Labourdonnais. «It is a master policy from which our members can benefit and shield themselves again financial risk», a souligné Lilowtee Rajmun, la directrice de la MEXA.

Cette assurance a été mise en place à travers un accord signé entre la MEXA et la société française COFACE. Celle-ci est un leader en matière d’assurance-crédit internationale au niveau mondial.

 

D’autre part, fort du succès du dual-training programme lancé lors de la dernière assemblée générale en 2015, la MEXA compte lancer trois nouveaux projets en ce sens, soit la réfrigération, la micromécanique et la logistique. «La MEXA travaillera en partenariat avec l’université de Maurice, l’université des Mascareignes et l’Institut Charles Telfair et nous donnerons des opportunités d’emploi à un autre groupe de 70 jeunes âgés de 18 ans», a expliqué Lilowtee Rajmun. À savoir que le dual-training programme est un programme d’études en alternance lancé en 2015 sous une initiative conjointe du gouvernement et du secteur privé. Le programme d’études a été développé conjointement par la MEXA et l’Université des Mascareignes.