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Incidents sur des vols de MK: Megh Pillay se veut rassurant
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Incidents sur des vols de MK: Megh Pillay se veut rassurant
Que s’est-il réellement passé sur deux avions d’Air Mauritius, à exactement une semaine d’intervalle? Dimanche 27 mars, le vol MK 748 pour Mumbai a dû faire demi-tour, après plus d’une heure de vol, en raison d’une panne du système de climatisation. Et il y a une semaine, soit le lundi 21 mars, une fuite de carburant découverte par l'un des passagers du vol MK 034 à destination de Paris a cloué l’appareil au sol pendant plusieurs heures. Les passagers en partance ont quitté Maurice le lendemain à bord d’un autre avion.
Interrogé, le lundi 28 mars, par l’express, Megh Pillay, Chief Executive Officer (CEO) d’Air Mauritius, reconnaît qu’il y a eu des lacunes au niveau de la communication avec les passagers et promet d’y remédier dans les plus brefs délais. Il explique que, dans le premier cas, tout était en ordre quand l’avion a décollé, dimanche soir. Ce n’est, dit-il, qu’en plein vol que le personnel navigant a constaté qu’un seul des deux systèmes de climatisation fonctionnait. «Le commandant aurait pu continuer le voyage avec un seul système de climatisation et ensuite procéder aux réparations à Mumbai. Mais ce qui peut être fait en une heure ici aurait pris deux jours là-bas, d’où sa décision de retourner à Maurice», fait-il ressortir.
DES «EXAGÉRATIONS»
Par rapport au vol MK 034, Megh Pillay affirme que cette affaire a été «blown out of proportion». Ce jour-là, raconte-t-il, l’avion, un A330, avait à l’origine pris du retard de Johannesburg. À 23h04, juste avant le décollage à Plaisance, la fuite de carburant du réservoir de l’engin, situé dans l’aile, a été découverte. «Deux personnes l’ont remarquée. Un membre du personnel de MK lors de son inspection à l’extérieur et qui a alerté le commandant et en même temps un passager qui a, lui, informé un des membres d’équipage.»
Alors que l’appareil était encore au sol, le commandant a décidé de faire vérifier la source de la fuite. Il s’est entretenu avec un ingénieur qui a trouvé que celle-ci provenait d’un raccord relié au réservoir. «Tous les avions sont équipés de ce raccord qui agit comme un pot d’échappement pour évacuer l’excédent de carburant. Comme avant un atterrissage, si un avion a trop de carburant, il déleste une partie en plein vol à très haute altitude pour qu’il se diffuse dans l’atmosphère.»
Expliquant que tous les avions font provision pour un excédent de kérosène au cas où ils devraient atterrir ailleurs que leur destination, notre interlocuteur fait ressortir que si l’avion avait continué sur sa route, il n’y aurait eu aucun risque. «Le carburant aurait continué à couler mais il y en aurait eu suffisamment pour que l’avion arrive à sa destination.» Megh Pillay rassure : les passagers n’ont rien à craindre. «Une telle fuite arrive tous les jours à travers le monde mais elle est immédiatement détectée par le personnel navigant qui applique les procédures prévues. Les risques d’un tel incident ont été classifiés comme très bas et à aucun moment la sécurité n’a été mise en péril.» Sans compter, dit-il, que les réacteurs se trouvent loin de ce point.
Ce soir-là, fait-il valoir, le commandant du vol MK 034 a préféré ne pas décoller pour vérifier la nature de la fuite. «Pour une telle vérification, il faut purger le réservoir de carburant, un processus qui prend du temps. Les passagers ont été débarqués pour régler la situation ici.»
LE PRÉSIDENT MALGACHE À BORD D’UN VOL QUI A LARGUÉ 70 TONNES DE KÉROSÈNE
Un Boeing 747-400 de la compagnie aérienne française Corsair, qui devait effectuer la liaison entre l’aéroport international Orly de Paris et Plaisance, a été contraint de faire demi-tour et de se poser à l’aéroport international Roissy de Paris, lundi. Cela, à la suite de problèmes techniques qui ne lui permettaient pas de poursuivre le vol en toute sécurité. L’avion est revenu en descente lente jusqu’à Paris et a largué 70 tonnes de kérosène au-dessus des Alpes italiennes et des Vosges suisses.
Le vol SS752 avait décollé, dimanche, vers 22h20, heure locale, et se trouvait au-dessus du Golfe de Gênes (Italie) lorsque les pilotes ont été alertés des problèmes techniques dont la nature exacte n’a pas été indiquée. L’avion avait à son bord le président malgache Hery Rajaonarinampianina. Ce dernier a alors embarqué sur le vol MK 045 lundi soir à Paris. L’avion était attendu mardi matin à Plaisance.
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