C’était la grande rentrée pour les parlementaires, le mardi 29 mars. L’ambiance était quelque peu tendue lors de la première tranche des travaux, avec des accrochages entre la majorité et l’opposition.

Pour sa première Private Notice Question de l’année, le leader de l’opposition, Paul Bérenger, a choisi l’affaire Dayal. L’ancien ministre de l’Environnement a été forcé de démissionner après que des allégations de corruption ont été faites contre lui. L’homme d’affaires Patrick Soobhany a enregistré une conversation qu’il dit avoir eue avec Raj Dayal. «Avez-vous écouté la bande-son ?» a demandé Paul Bérenger au Premier ministre, sir Anerood Jugnauth. Ce dernier devait répondre qu’il a «lu la transcription et j’ai été choqué. C’est pourquoi j’ai demandé au ministre de step down».

Le commissaire de police a-t-il refusé que la commission anticorruption arrête Raj Dayal, a également questionné Paul Bérenger. Selon le Premier ministre, Mario Nobin n’a pas ordonné l’arrestation de l’ancien ministre car ce dernier n’avait pas complété sa déposition à l’Independent Commission against Corruption.

«Pas de cover- up.»

«Il n’y aura pas de cover -up», a assuré sir Anerood Jugnauth. «Nous avons un mandat du peuple pour nettoyer», a-t-il ajouté. Une déclaration qui n’a pas manqué de faire réagir les membres de l’opposition. «Je mènerai ma mission à bien. Je veillerai à ce que les institutions fonctionnent correctement», a insisté le Premier ministre.

Autre intervention, du député mauve Rajesh Bhagwan cette fois. Selon lui, Rakesh Gooljaury aurait exercé des pressions sur Patrick Soobhany. «Je ne suis pas au courant», a déclaré sir Anerood Jugnauth.