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Neeraj Umanee, Manager, Swan Securities : «Le SEM Young Investor Award, autre moyen de promouvoir la culture de l’épargne»

6 avril 2016, 08:26

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Neeraj Umanee, Manager, Swan Securities : «Le SEM Young Investor Award, autre moyen de promouvoir la culture de l’épargne»

Swan Securities a été un collaborateur inconditionnel de la Bourse de Maurice dans son entreprise visant à aider les collégiens à se familiariser avec la plateforme boursière ainsi que les différents instruments qui y sont liés.

Swan Securities organise des sessions de formation pour préparer les jeunes élèves à mieux aborder les obstacles associés au SEM Young Investor Award 2016. Quel est l’intérêt pour une société comme la vôtre de s’impliquer dans une telle démarche ?
Au fil des années, Swan Securities s’est associée à la Stock Exchange of Mauritius pour assurer la formation à la fois technique et pratique se rapportant au marché boursier. Cette formation est destinée aux jeunes participants. Durant la séance, les élèves découvrent l’environnement boursier, son histoire, les progrès accomplis au fil des années, sa performance, le mode d’emploi de l’investisseur, les risques associés, la méthodologie à adopter, etc.

Notre démarche est étroitement liée aux idéaux de la Stock Exchange of Mauritius qui consistent à inculquer cette culture d’épargne aux jeunes, et cela, à travers une découverte de la plateforme boursière, de ses différents acteurs et de ses instruments. Et nous souhaitons qu’à la suite de ce concours, tous les collégiens en ressortent enrichis même si seulement trois équipes seront récompensées.

L’impact de ce concours est-il mesurable?
Le SEM Young Investor Award 2016 en est à sa 24e édition et son ampleur est mesurable à l’engouement grandissant des élèves de Lower VI qui participent à ce concours annuel.

Cette année, plus de 900 élèves répartis en équipes de cinq personnes et représentant 92 écoles secondaires se sont inscrits au concours.

Comment fonctionne ce concours ?
Chaque équipe se voit virtuellement attribuer Rs 200 000. Elle se doit de faire fructifier ou de contenir au mieux ce portefeuille sur une période de trois mois à partir du 1er avril 2016. Cela en investissant sur le marché boursier dans les sociétés qui sont tributaires de l’indice Semdex.

Les meilleures équipes seront jugées en fonction de la performance de leur portefeuille d’investissement virtuel et en fonction d’un rapport écrit qui décrit leur stratégie d’investissement.

L’équipe gagnante remportera la somme de Rs 200 000 offerte par la Mauritius Commercial Bank. La deuxième équipe repartira avec Rs 100 000 offertes par le National Mutual Fund. L’équipe qui prendra la troisième place obtiendra Rs 50 000 offertes par Aon Hewitt.

Un des objectifs de cette session de formation est de permettre aux jeunes de découvrir les perspectives de carrière dans le domaine de la Bourse. Quels sont justement ces métiers ?
Ce concours est une immersion des collégiens dans l’un des girons du secteur des services financiers qui est le Securities &Investment. Les collégiens seront directement confrontés aux métiers prépondérants de cet univers – notamment les Investment Dealers (ou courtiers en Bourse), les analystes financiers, les Fund Managers, les Portfolio Advisers, les Administrators, les Compliance Officers, les auditeurs, les Company Secretaries, etc. En équipe de 5, les collégiens devront se répartir plusieurs tâches, notamment se documenter sur les différentes sociétés dans lesquelles ils veulent investir ; mettre en place des modèles d’analyse ; choisir une philosophie et une stratégie d’investissement ; mettre en place une diversification sectorielle de leur portefeuille ; administrer leur portefeuille en tenant compte de sa valeur journalière et des dividendes reçus; se rencontrer en comité pour prendre des décisions d’investissement ou de désinvestissement.

De plus, le concours ouvrira aussi des opportunités sur d’autres créneaux d’activités. En se documentant sur les compagnies ciblées, les collégiens découvriront par exemple l’hôtellerie – le business model, les opportunités, difficultés et métiers.

Le SEM Young Investor Award offre une visibilité et permet aux collégiens du cycle secondaire d’avoir des choix de métiers plus précis. Ces collégiens pourront choisir leurs études supérieures en fonction de la voie qu’ils comptent suivre contrairement à beaucoup de jeunes aujourd’hui qui avancent en tâtonnant et en espérant que le métier qu’ils ont choisi leur plaira.

Intéresser les jeunes à la chose boursière dans le cadre d’un concours est sans doute une initiative louable mais que font les sociétés engagées en Bourse pour rendre leur site plus accessible, notamment en termes de mise en ligne d’informations visant à mieux comprendre les opérations boursières ?
Nous avons bien progressé dans ce domaine à Maurice. Les entreprises cotées en Bourse ont l’obligation de rendre publics leurs résultats financiers à travers les journaux et leur site Internet. Les sites Internet contiennent des mines d’information sur les entreprises, leurs récents projets de développement, l’actualité médiatique, entre autres mais ils consacrent aussi un coin à l’actionnaire ou l’investisseur (Investor relations/ corner ou autre terminologie) où sont regroupés les résultats financiers, les récents communiqués ou autres informations pertinentes telles que son calendrier financier (déclaration de dividendes, assemblée des actionnaires, etc.). Plusieurs sociétés archivent leurs informations, ce qui permet aux investisseurs d’analyser les bilans financiers des années précédentes.

Il y a un phénomène qui se manifeste régulièrement sur la place boursière. Il s’agit des opérations publiques d’achat ou des situations où des sociétés ayant obtenu une majorité d’action sont autorisées à racheter les autres actions. Une telle situation ne risque-t-elle pas d’éloigner les personnes de la Bourse ?

Certainement pas. Au contraire, la place boursière est un espace très dynamique où l’on retrouve beaucoup d’activités économiques ou structurelles dans la vie d’une entreprise. Un des rares phénomènes est une opération publique d’achat. C’est un exercice qui doit être fait en toute transparence.

Le Board des directeurs de la compagnie doit en être informé au préalable. Le Board a le devoir de communiquer son opinion par rapport à l’offre de rachat à ses actionnaires et au public. Bien entendu l’offre peut être refusée à tout moment par un actionnaire minoritaire. Il faut bien comprendre que la Bourse est une plateforme bien contrôlée avec des règles et des réglementations bien définies dans le but de protéger les intérêts des actionnaires.

«Le concours permet aux jeunes de découvrir les métiers de la Bourse.»

Les mergers ou des opérations de fusion sont courants à Maurice. À quoi attribuerez-vous ce phénomène ?
Bien souvent, il est catalysé par des stratégies de croissance organique ou externe à travers une synergie de capitaux financier ou humain, des économies d’échelle, diversification sectorielle ou géographique, etc. Par exemple, TERRA, à l’origine, découle de l’amalgamation entre Harel Frères et Mount ; CIEL résulte d’une fusion entre Deep River Investment et CIEL Investment; Deep River Beau Champ, qui a fusionné avec Fuel, est maintenant connu comme Alteo Ltd. Tout récemment ENL Land s’est renforcé en fusionnant avec ENL Investment.

Quels types de service votre société offre-t-elle sur la place boursière ?
Swan Securities est une société de courtage en Bourse qui existe depuis 1989, l’année de la création de la Stock Exchange of Mauritius. Nos services comprennent le courtage en Bourse pur ou assorti d’un service conseil pour les particuliers et institutionnels, la recherche et le Sponsoring Broker ou le parrainage des sociétés qui souhaitent se faire lister en Bourse ou faire des levées de fonds à travers des placements publics ou privatifs.

Y a-t-il un suivi des collégiens qui auront participé à ces sessions de formation ou qui auront remporté le concours ?
La formation offerte par Swan Securities se fait souvent 2 ou 3 semaines avant l’ouverture du concours qui cette année a démarré le 1er avril pour clôturer le 30 juin. Plusieurs collégiens nous visitent à nouveau pour clarifier certains points ou pour sonder notre opinion sur le marché. Cela se passe aussi chez nos confrères et les divers acteurs du marché tels que les Fund Managers ou les Portfolio Advisors. Certains visitent même les représentants des sociétés dans lesquelles ils souhaiteraient investir dans le but de tâter le pouls du business avant de franchir le pas. Donc le suivi se fait essentiellement durant la période du concours.

Que faire pour que de plus en plus de jeunes s’intéressent à la Bourse ?
Je crois que le SEM Young Investor Award est un outil facilitateur qui contribue énormément à mieux vulgariser l’activité et surtout les opérations boursières pour des investisseurs en herbe. J’encourage d’autres entreprises qui sont cotées en Bourse à emboîter le pas à Omnicane qui ouvre ses portes tous les ans à un concours intercollèges connu comme l’Omnicane Award où les collégiens sont appelés à faire une présentation et à débattre devant un jury d’un concept national ou propre à l’entreprise. Cela donne à l’entreprise cotée en Bourse une grande visibilité auprès des jeunes. Cela leur permet aussi de s’épanouir en ayant goûté à la culture associée à la vie professionnelle.

C’est d’ailleurs la raison principale pour laquelle la Swan parraine ce concours de la Stock Exchange of Mauritius à travers une session de formation en ouvrant ses portes et sa culture d’entreprise à ces collégiens.

Quel changement comptez-vous apporter à votre programme de préparation des jeunes ?
Je souhaiterais à terme recevoir aussi les professeurs des collèges qui seront intéressés à constater de visu ou comprendre comment se traduit la théorie dans la vraie vie. Une telle expérience les aiderait à mieux présenter les modules liés au marché des capitaux ou au marché boursier en général.