Stéphano André, 24 ans, a été mortellement percuté par la voiture allouée au PPS Thierry Henry, à Bois-Marchand, dans la nuit de samedi à dimanche. Voici ce qui s'est passé.

Où ?

Cette région de Bois-Marchand est dépourvue de lampadaire. Le véhicule roulait entre 90 et 100 km/h sur un tronçon où la limite de vitesse est de 110 km/h.

Comment ?

La BMW immatriculée T 1219, qui prenait la direction du Nord, renverse le piéton qui a traversé subitement l’autoroute à quelques mètres de la passerelle.

La victime

Le jour du drame, Stéphano André, 24 ans, allait rejoindre ses amis pour une soirée dansante dans la localité. En fait, il se rendait à une fête pour son anniversaire. Il a été tué sur le coup. Le jeune homme, un maçon domicilié à Congomah, laisse derrière lui sa concubine et une fille d’un an. Ces dernières sont à Rodrigues. Les proches de Stéphano André réclament justice et souhaitent qu’il n’y ait aucun «cover up». «La loi doit être pour tout le monde. Nous allons suivre cette enquête de près et voir comment la situation va évoluer», affirme Johnny André, père de la victime.

Dimanche 00 h 15

La voiture d’État allouée au parlementaire Thierry Henry percute mortellement Stéphano André. Le couple Henry et deux autres personnes sont dans le véhicule. Quelques instants après cet accident, Vicky Henry, l’épouse, informe l’Information and Operation Room de la police. Les policiers de Terre-Rouge se rendent sur place. La jeune femme de 31 ans explique que c’est elle qui était au volant de la BMW. Elle est soumise à un alcotest qui se révèle négatif. Les enquêteurs demandent aussi à Thierry Henry de se soumettre à cet exercice, mais il refuse en arguant que ce n’est pas lui qui conduisait le véhicule. L’épouse est sous le coup d’une arrestation mais étant souffrante, elle est admise en clinique.

Dimanche 16 heures

Thierry Henry se rend au poste de police de Terre-Rouge, en compagnie de son homme de loi, Me Hervé Duval Jr. Il déclare que c’est lui qui était au volant de la voiture et non son épouse. Il est arrêté pour être ensuite conduit au centre de détention de Pointe-aux-Canonniers.

Lundi après-midi

Le parlementaire est inculpé devant la justice pour homicide involontaire. À sa sortie, il explique qu’il était paniqué mais qu’il a décidé d’assumer ses responsabilités lorsqu’il a retrouvé ses esprits. Son épouse fait, elle, face à une charge d’«obstructing a Police Officer in the performance of his duties».