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Réunion du cabinet: «Tout va bien !» nous dit-on
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Réunion du cabinet: «Tout va bien !» nous dit-on
Une guerre féroce entre deux ministres. Deux membres de la majorité gouvernementale sous le coup d’une enquête de la commission anticorruption. Le Premier ministre qui vient démentir certains points de l’affidavit déposé par l’un de ses ministres… C’est dans ce contexte qu’a eu lieu le Conseil des ministres le jeudi 7 avril (vendredi étant férié).
Que peut-on en dire ? Déjà, Vishnu Lutchmeenaraidoo, désormais ministre des Affaires étrangères, a fait son grand retour après environ sept semaines d’absence. Discrétion absolue face à la presse.
Ses collègues se sont, eux, réfugiés derrière le secret ministériel. «On ne peut révéler ce qui s’est passé au Conseil des ministres», indique notamment le ministre de la Santé, Anil Gayan. Pour Ivan Collendavelloo, ministre des Services publics, «la cohésion entre les leaders de l’alliance est remarquable, malgré de petits problèmes». L’ambiance était-elle tendue lors de cette réunion? «Pas du tout. Nous sommes de grandes personnes», soutient-il. «Une ambiance formidable», lance, lui, Sunil Bholah. Quant à Roshi Bhadain, il n’a cessé de demander aux journalistes présents de le «laisser travailler».
Dans la crise qui secoue le gouvernement, il y a l’épisode de l’affidavit de Vishnu Lutchmeenaraidoo. Pour ce dernier, le ministre de la Bonne gouvernance est derrière la fuite de documents entourant l’emprunt en euros qu’il a contracté auprès de la SBM.«The respondent n° 3 has been on a spree to malign my reputation by, inter alia, leaking to the press and to the public at large the following false and malicious information….»écrit-il. Il y indique aussi que «to show my good faith, I did not object to the State Bank of Mauritius Ltd sharing all relevant information to the Honourable Prime Minister about the loan, who after having examined and inspected the said information, was satisfied that the loan was in order». Laissant ainsi comprendre que le Premier ministre était bel et bien au courant.
Or, sir Anerood Jugnauth a, dans un communiqué émis, le mercredi 6 avril, apporté un «démenti catégorique à certaines affirmations contenues dans l’affidavit». Il a affirmé«qu’il n’a jamais demandé à être mis au courant du prêt contracté par le ministre auprès de la State Bank et encore moins des conditions de ce prêt».
Le ministre de la Bonne gouvernance s’est, lui, livré à un long exercice de questions-réponses avec les journalistes, mercredi, pour commenter l’affidavit de Vishnu Lutchmeenaraidoo. «J’ai l’impression que ce qui s’y dit découle d’une stratégie de défense. Je ne sais pas qui conseille Lutchmeenaraidoo, à mon avis ce n’est pas le best legal advice…» a-t-il déclaré. «Je peux tout à fait entamer des poursuites pour diffamation. Toutefois, ce n’est pas ma priorité.»
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