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Affaire Palmarozza : retour sur les lieux du crime
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Affaire Palmarozza : retour sur les lieux du crime
C’est le 29 décembre 2014 que le corps sans vie de Lee-Ann Palmarozza, 35 ans, a été retrouvé dans la piscine d’une villa qu’elle occupait avec son petit ami, Peter Wayne Roberts (ci-contre), à l’Anahita Resorts, à Grande-Rivière- Sud-Est.
Alors que le milliardaire sudafricain s’était mis à la disposition de la police pour les besoins de l’enquête, il tentera de prendre l’avion le 2 janvier 2015. Et sera arrêté à l’aéroport de Plaisance. Si dans un premier temps, il est provisoirement inculpé d’assassinat, la charge sera modifiée par le bureau du DPP; il sera finalement poursuivi pour meurtre et plaidera non coupable.
Mandé sur les lieux, à 23 h 40, le Dr Gobardhun, Medical Health Officer de l’hôpital de Flacq, devait constater que les pupilles de la trentenaire étaient dilatées et que son pouls était inexistant. À la demande de Peter Wayne Roberts, le médecin a pratiqué un massage cardiaque. À l’arrivée du Dr Bandhu du SAMU, les deux médecins ont encore essayé de réanimer la jeune femme, en vain.
L’autopsie pratiquée par le chef du département médico-légal de la police, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, attribuera le décès de la jeune femme à une «compression of the neck that has complicated or contributed to death of victim». Toutefois, la contre-autopsie, pratiquée par le Dr Satish Boolell, le 9 janvier 2015, affirmait que la victime avait des problèmes au cœur et au foie, liés à la consommation d’alcool. Quant aux bleus décelés sur son corps, ils auraient été causés par des massages cardiaques.
Aux Assises, le Dr Devi Sookmanee, du département hispathologique du laboratoire de l’hôpital de Victoria, a affirmé que ce type de blessure«cannot be happen on a dead body, it has to be caused on a living tissue». Le Dr Sookmanee a également déclaré que les analyses effectuées sur le foie de Lee-Ann Palmarozza ont révélé une blessure qui a pu être causée par un traumatisme.
C’est au milieu de ses zones d’ombre que le procès a débuté le 15 mars dernier pour prendre fin un mois après, le verdict ayant été rendu le mardi 12 avril. Peter Wayne Roberts était représenté par Me Gavin Glover alors que la poursuite était menée par Mes Medhi Manrakhan, Kevin Lukeeram et Rishi Boyroo.
Le professeur Gert Saayman, pathologiste sud-africain, a pour sa part soutenu que la trentenaire n’avait pas été étranglée avant la noyade, tout en ajoutant que sa mort était accidentelle.
Quant au skipper Rajiv Jeebodh, il n’a pas été autorisé à apporter son témoignage par rapport à la dispute qui avait éclaté entre les amants avant le drame. La défense ayant argué que Peter Wayne Roberts n’avait pas été confronté à cette version lors de l’enquête. Me Glover avait aussi affirmé que ledit témoignage pouvait être préjudiciable à son client et a refusé que la teneur de la dispute ne soit dévoilée devant la presse.
D’autre part, Prayash Ramloll, barman à Anahita, a raconté que, dans la soirée du 29 decembre 2014, il avait vu le couple sur la terrasse du view bar. Et que lorsque Lee-Ann et Peter Wayne Roberts ont quitté les lieux, vers 22 h 30, tous deux l’ont fait d’un pas chancelant, ayant du mal à rester debout. Mais, à un moment donné, ce dernier serait retourné sur place, pour chercher sa compagne… Kistnasamy Chemen, agent de sécurité chez Brinks, a ensuite indiqué que, tard dans la nuit, son supérieur hiérarchique lui a demandé de scanner les alentours de l’hôtel car une femme était portée manquante…
C’est bien plus tard que j’ai fait la connaissance de Peter Wayne Roberts. Je ne voyais pas cette relation d’un bon œil. J’avais demandé à ma fille de rompre avec lui, mais ce dernier ne le voulait pas. Ils se bagarraient assez souvent.
Aujourd’hui, Lee-Ann Palmarozza manque toujours cruellement à ses proches. Santa Haye, la mère de la jeune femme, se souvient encore de ce matin fatidique où elle a appris la mort de cette dernière. «Quand mon mari a reçu un appel sur son portable, je savais déjà que quelque chose n’allait pas. C’était Peter qui tentait d’annoncer la nouvelle à Jack», raconte cette mère meurtrie. Elle a eu une crise d’angoisse.
Selon la mère de Lee-Ann Palmarozza, le couple entretenait une relation «on and off» depuis 2011. «C’est bien plus tard que j’ai fait la connaissance de Peter Wayne Roberts. Je ne voyais pas cette relation d’un bon œil. J’avais demandé à ma fille de rompre avec lui, mais ce dernier ne le voulait pas. Ils se bagarraient assez souvent», confie Santa Haye. Et d’ajouter que, depuis qu’elle entretenait une relation avec le milliardaire sud-africain, sa fille avait visité Maurice à trois reprises.
Santa Haye essaye tant bien que mal de se consoler désormais en se disant que la vie lui a quand même laissé Dante, sa petite-fille. Celle-ci est le fruit d’une précédente relation de Lee-Ann. Coup du sort, le père de Dante est également mort noyé dans une piscine… L’enfant avait alors 14 mois….
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