«Accused is a first offender who had shown remorse and willingness towards rehabilitation so that in the circumstances this Court finds that an alternative to custody ought to be considered which would be more appropriate and would meet the ends of justice.» Ainsi s’explique la magistrate Renuka Dabee dans son jugement contre Rakesh Goojaury, dans le sillage de l’affaire Roches-Noires, ce lundi 18 avril. Ce dernier a été condamné à trois mois de prison. Peine qui a cependant été commuée en travaux communautaires. L’homme d’affaires devra toutefois attendre qu’une enquête sociale soit effectuée sur sa personne afin de déterminer s’il est apte à les faire. Il devra donc revenir en cour le 4 mai prochain.

Avant d’arriver à cette sentence, la magistrate explique avoir pris en compte les circonstances atténuantes pour l’accusé. Celui-ci a fait preuve de bonne volonté car il a coopéré avec la police, a-t-elle indiqué. Sans compter qu’il a un casier judiciaire vierge, a reconnu ses fautes et se trouvait dans une position où il était «a close friend to the PM» (NdlR : l’ex-PM, Navin Ramgoolam).

Les arguments de la poursuite étaient les suivants : il a comploté avec l’ex Premier ministre et deux officiers de la police et que sa coopération n’est intervenue que quatre ans plus tard. «The accused did not cooperate with the police in as much as he did not identify the alleged aggressor though initially he stated he could do so», a fait valoir la poursuite. Celle-ci a ainsi demandé que la cour lui inflige «a short sharp shock». Mais la cour a été d’avis qu’une peine d’emprisonnement serait trop sévère. «A Community Service Order contains a punitive element in that the offender is deprived of his leisure time, but on the other hand it avoids the harsh effect of a prison sentence», a souligné la magistrate Renuka Dabee.

Jugement Contre Rakesh Gooljaury by L'express Maurice