Alors que les marchands ambulants se sont regroupés au Renganaden Seeneevassen Building, aussi connu comme le NPF Building, à Port-Louis, pour laisser éclater leur colère, les autorités ne cèdent pas. «Le projet de relogement est temporaire. C’est une décision de la cour qu’il faut respecter. Li mieux ki dan enn kanal lor semin», a déclaré Oumar Kholeegan aux marchands ambulants massés devant la mairie de Port-Louis.

Hyder Raman, président de la Street Vendors’ Association demeure, lui, catégorique. «Nous ne sommes pas d’accord avec le lord-maire. Nous nous sentons humiliés et il semble qu’ils veulent se débarrasser de nous uniquement dans le but de montrer aux opérateurs économiques que la capitale est propre», fait-il ressortir. Il a, dans la foulée, lancé un appel aux parlementaires pour leur venir en aide et au ministre des Infrastructures publiques et du transport Nando Bodha. «Nous demandons à Nando Bodha de rendre officiel l’endroit où des infrastructures seront érigées pour nous abriter», souligne Hyder Raman. 

Manifestation

Se disant délaissés, le président de la Street Vendors’ Association et les marchands ambulants affirment, toutefois, qu’ils ne comptent pas s’avouer vaincus. «Nous déciderons de la marche à suivre et nous verrons s’il faut envisager une manifestation», déclare Hyder Raman.

Plusieurs personnalités politiques dont les députés du Parti travailliste Shakeel Mohamed et Osman Mahomed et la députée indépendante Danielle Selvon ont tenu à apporter leur soutien aux marchands ambulants. «Il n’y a pas d’infrastructures et l’aire de stationnement est trop étroite», a déclaré Danielle Selvon. Cette dernière réclame une rencontre avec sir Anerood Jugnauth dans les plus brefs délais. «Le problème est bien grave», a-t-elle fait ressortir.