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Rencontre SAJ-secteur privé: un jour pour convaincre

20 avril 2016, 08:03

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Rencontre SAJ-secteur privé: un jour pour convaincre

Les opérateurs privés seront-ils convaincus des grandes orientations économiques du nouveau ministre des Finances, sir Anerood Jugnauth ? En tout cas, les attentes sont grandes chez les capitaines d’industrie et autres dirigeants d’entreprises qui rencontrent le successeur de Vishnu Lutchmeenaraidoo dans le cadre des consultations prébudgétaires. Le grand oral du Premier ministre est prévu, de son côté, le 10 juin, selon une source au bâtiment du Trésor.

Le Premier ministre compte rassurer les opérateurs privés: le gouvernement ne compte pas changer de cap sur le plan économique. De plus, tout devrait être mis en œuvre pour ramener le «feel-good factor» afin de redonner confiance au secteur privé. Ses représentants estiment qu’il leur faut de meilleures conditions pour relancer la croissance.

La croissance, justement, est en berne – à 3,9 % en 2016.  L’appréhension de Business Mauritius est d’autant plus grande que le pays n’arrive pas à franchir la barre des 4 %. Or, le pays a besoin d’un taux de croissance de  5 % pour faire répartir la machinerie économique.

D’ores et déjà le Chief Executive Officer de Business Mauritius, Raj Makoond, met en garde contre le faible niveau d’investissements. C’est pour lui une grande source d’inquiétude. Le taux d’investissement est «dramatiquement faible», soit 17,7 % et 18,2 % du produit intérieur brut (PIB) en 2015 et  2016 (estimation) respectivement. Ce qui est largement insuffisant pour favoriser la création d’emplois, alors même que le taux de chômage a légèrement augmenté pour passer à 7,9 % de la population active (au quatrième trimestre 2015).

Attirer de nouveaux investissements

Or, le message du secteur privé au Premier ministre sera clair: il est impératif d’attirer de nouveaux investissements pour permettre au pays d’accélérer son développement. Il est aussi nécessaire d’éliminer les lourdeurs administratives et autres contraintes techniques qui font fuir les investisseurs.

Face à ces enjeux, le Premier ministre sera appelé à définir les axes prioritaires de son exercice budgétaire. Comme dans son Economic Mission Statement d’août 2015, il devra convaincre une nouvelle fois que son gouvernement «means business». Les mots suffiront-ils ?