Leur maison en tôle a été détruite, le mardi 19 avril. Et les membres de la famille Bengalie ont été sommés d’évacuer le terrain qu’ils occupaient à Pointe-aux-Sables et qui appartient à une société coopérative.

Selon Marie-Lourdes Bengalie, sa famille vit sur ce terrain depuis 43 ans. Son père en était le gardien, explique-t-elle. Elle raconte qu’en août 2015, elle a reçu une lettre, l’informant qu’elle doit partir. «J’ai alors négocié pour un délai.» Avec son fils, elle a entamé des démarches pour obtenir une portion d’un terrain de l’Etat jouxtant celui que sa famille occupait. Elle a également sollicité le ministère des Terres et du Logement.

Une source proche de ce dossier affirme que la société coopérative qui possède le terrain aurait proposé à la famille Bengalie une autre maison. Mais elle aurait refusé et aurait demandé à habiter sur le même terrain. «Nous ne demandons pas à occuper l’ensemble de ce terrain mais une portion seulement», plaide Marie-Lourdes Bengalie.

Mais le mardi 19 avril, des policiers accompagnés d’un huissier sont venus, pour mettre à exécution l’ordre de la cour. La maison en tôle a été détruite et la famille a été sommée de partir dans les 24 heures. Le député Patrice Armance est cependant intervenu et le délai a été étendu à dimanche 24 avril.