Elle ne lâche pas prise et poursuit son combat contre le projet d’hôtel à La Cambuse. La plateforme Aret Kokin Nu Laplaz se tourne à présent vers le Premier ministre et le ministre Alain Wong, qui a récupéré le portefeuille de l’Environnement. «Nous demandons à sir Anerood Jugnauth d’intervenir et d’arrêter le projet d’hôtel à La Cambuse», peut-on lire dans un communiqué émis le mercredi 20 avril.

Selon les membres de la plateforme, «ce projet d’hôtel menace des sites comme le parc marin de Blue-Bay, celui de Mare-aux-Songes, littéralement le cimetière des dodos, le système dunaire présent aux abords de la plage de La Cambuse mais aussi le droit des Mauriciens d’accéder librement à leur littoral, et, dans ce cas précis, la plage de La Cambuse telle quelle est».

Aret Kokin Nu Laplaz entend principalement dénoncer un «nouvel épisode d’accaparement de la plage publique», soit la nouvelle route menant à la plage «rétrécie» de La Cambuse. Ils demandent au Premier ministre d’intervenir afin que cette route qui, selon les membres, longe de trop près Mare-aux-Songes ne soit pas mise en opération.

A Alain Wong, ils veulent présenter deux études effectuées par le United Nations Development Programme pour la préservation du parc marin de Blue-Bay. Selon Aret Kokin Nu Laplaz, ces études, remises au ministère de la Pêche en 2012, indiquent que le parc marin de Blue-Bay est dans un «état inquiétant car souffrant de trop d’activités humaines».

Dinesh Burrenchobay, Managing Director de Currimjee Hospitality Management, le promoteur de l’hôtel Le Chaland, avait, lui, dans une précédente déclaration, fait valoir que «cette nouvelle route est l’une des conditions de notre bail». La route, avait-il indiqué, «a été construite sur un terrain privé et sera mise dans le domaine public, afin que tous les Mauriciens puissent profiter pleinement de la plage publique de La Cambuse».

Autre demande d’Aret Kokin Nu Laplaz : rendre à nouveau publics les 1,5 arpents de plage, perdus en 2014 sous l’ancien régime.