Le Joint Negotiating Panel (JNP) a tenu à mettre en garde les «barons sucriers» et le gouvernement: «Même si c’est pendant la coupe, nous allons faire grève.» Ce qui a provoqué le mécontentement des syndicalistes ? Des déclarations faites lors des consultations prébudgétaires à Ebène Tower, le mercredi 20 avril.

Selon Serge Jauffret, Jacqueline Sauzier, la secrétaire générale de la Chambre d’agriculture, a comparé le secteur sucrier à l’hôtellerie et l’hôpital et aurait proposé d’amender des lois. «C’est inacceptable. Pa kapav kompar ban madam ki leve 4 her dimatin, travay dan saler avek ban travayer loteleri e lopital. Ban drwa li pe dir bizin enleve la inn gagne par la sueur de travayer», a indiqué le syndicaliste. Il a souligné que si «le gouvernement va de l’avant avec le démantèlement des lois qui gouvernent les artisans et laboureurs, nous sommes prêts à descendre dans la rue en masse».

Selon les syndicalistes, la Sugar Industry Efficiency Act devrait être amendée. D’autres textes de loi seraient aussi concernés, a déclaré Ashok Subron. Il estime qu’il y a «une forte probabilité que soit remis en question le droit de grève». Il a demandé à rencontrer, dans les plus brefs délais, le ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun, qui a «le devoir de nous expliquer ce que les amendements vont amener».

Au cas contraire, a prévenu Ashok Subron, «le 1^er mai, nous prendrons la décision qu’il faut». Ce sera «le début d’une grande manifestation», a renchéri Serge Jauffret.

Les syndicalistes ont aussi commenté le rapport Landell Mills, qui est «taillé sur mesure», a soutenu Serge Jauffret. Le rapport préconise le non-paiement de la compensation salariale si un accord collectif est signé, le recours limité aux travailleurs saisonniers et le travail obligatoire les dimanches, a énuméré Ashok Subron. Les syndicalistes ont, eux, proposé une night shift allowance et la possibilité du départ à la retraite à l’âge de 50 ans, entre autres.