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Elles ont du métier... Vandana Gaonjur 39 ans : une météorologue des temps modernes

23 avril 2016, 14:45

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Elles ont du métier... Vandana Gaonjur 39 ans : une météorologue des temps modernes

 

Vendredi matin. Temps ensoleillé, mi-couvert à nuageux. Direction la station météo de Vacoas, au milieu d’un tourbillon d’humidité. Le temps d’une rencontre avec une dame qui s’intéresse professionnellement à la pluie et au beau temps. Sortons le radar et tâtons la température.

Fraîche comme la rosée, Vandana Gaonjur, 39 ans, arbore un sourire. Cela fait neuf ans qu’elle évolue au milieu des cartes synoptiques, des isobares et autres baromètres. «Juste avant cela, j’étais employée au ministère des Coopératives», confie-t-elle sans précipitation. Et puis, un beau jour, après quelques marées hautes et basses, elle décide de changer de direction. «J’ai répondu à une annonce et me voilà !»

Pluie de questions. Quelles sont les qualifications requises pour être météorologue ? Et les aptitudes ? Pourquoi avoir choisi cette voie ? Il faut, au minimum, être détenteur d’un BSc en maths, en physique ou en météorologie. Vandana précise qu’elle est aussi titulaire d’un mastère en Computational Science. Et qu’elle a, tout comme ses collègues, suivi une formation d’un an en Inde. Si elle a choisi ce métier, c’est parce que cette discipline, cette science pas toujours exacte qu’est la météo, l’a toujours attirée, comme un cyclone par les mers chaudes.

Quand on est météorologue, le temps souffle le chaud et le froid, ajoute Vandana. Ses journées démarrent ainsi à 8 h 45 ou à 5 heures du matin, dépendant du shift. Il lui arrive également d’assurer la permanence le soir, car il faut être aux aguets. «Nous devons en outre suivre les tremblements de terre, les alertes au tsunami, etc. Nous remettons nos données au National Disaster Committee ensuite.»

Traversons cette zone de basse pression. Coup de froid. Subit-elle les foudres de ceux qui critiquent la météo ? Qui disent qu’il vaut mieux se fier aux grenouilles qu’aux prévisionnistes pour savoir quel temps il fera ? «Oui, les critiques pleuvent, mais bon, on s’y fait avec le temps. Certains oublient que Maurice n’est qu’un tout petit point au milieu d’un vaste océan…»

Terrain glissant. Après l’orage, détendons l’atmosphère. Dirigeons le satellite ailleurs. Quand elle n’a pas les yeux rivés sur le thermomètre ou l’écran de l’ordinateur, Vandana essaie de passer un maximum de temps avec sa petite famille. Son époux Sailesh, sa fille Harshada, dix ans, et son fils Havish, six ans, s’intéressent de près à la météorologie.

«Dan lékol, bann proféser démann mo bann zanfan ki létan pou fer landémin, donk zot poz mwa kestion souvan lor météo.» L’aînée compte d’ailleurs embrasser la même carrière que sa maman, selon les dires de cette dernière. Et elle n’en est pas peu fière.

Sinon, quelles sont les prévisions pour l’avenir ? «Continuer à faire mon métier, contre vents et marées.»

Car pour elle, son travail, c’est du tonnerre.