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Turbines à gaz : annulation d’un des trois appels d’offres
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Turbines à gaz : annulation d’un des trois appels d’offres
L’appel d’offres visant à trouver un consultant a été annulé à la fin de la semaine dernière. C’est justement en fin de semaine qu’ont fusé les propos sur des «têtes fêlées»…
Le projet de turbines à gaz du Central Electricity Board (CEB) essuie un second revers. Après la relocalisation du projet au Fort-George, en raison du site marécageux des Grandes-Salines, l’un des trois appels d’offres lancés dans le cadre de ce projet a été annulé à la fin de la semaine dernière.
Il s’agit de celui visant à trouver un consultant. Ce dernier sera chargé d’étudier la faisabilité du projet, sa viabilité et les autres impacts de l’installation des deux turbines à gaz. Dont l’impact sur l’environnement, comme l’a affirmé le ministre de l’Énergie en réponse à une question du backbencher de la majorité Bashir Jahangeer le 12 avril au Parlement. C’était une des interpellations à l’origine de la haute tension entre Ivan Collendavelloo et le député de la circonscription n°13, Rivière-des-Anguilles–Souillac (voir un des encadrés).
Qu’est-ce qui a donc motivé le CEB à annuler l’exercice ? Est-ce dû à une recommandation du Central Procurement Board qui ne serait pas au goût du CEB ou du ministère ? Interrogée hier, une source officielle au quartier général de l’organisme à Ébène, réplique que «c’est purement administratif et rien d’autre». Elle devait toutefois ajouter que «le CEB recommencera la procédure assez rapidement».
Pourtant, à l’ouverture des enveloppes le 7 octobre 2015, avant que le CEB ne décide de tout recommencer, 34 firmes, de l’Afrique du Sud, de l’Inde, de l’Italie, du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de Suisse, des États-Unis, de l’Espagne, des Pays-Bas, entre autres, avaient signifié leur intérêt pour être le consultant du projet. Parmi elles, WorleyParsons RSA (Pty) Ltd d’Afrique du Sud, Électricité de France (EDF) et Mott MacDonald d’Irlande.
Pendant ce temps, même si cette première étape cruciale est à refaire, les deux autres appels d’offres lancés en parallèle dans le cadre de ce projet sont toujours en cours. En l’occurrence, celui pour la présélection des fournisseurs des turbines à gaz à cycle combiné qui se clôture le 4 mai. Ensuite, celui pour l’achat des transformateurs qui se clôture le 18 mai.
La source officielle du CEB explique «qu’il faut aller vite car les turbines doivent être opérationnelles en janvier 2018 pour être conforme à l’étude de la Banque mondiale».
Par ailleurs, pour le CEB, le site à Fort-George est toujours d’actualité car l’organisme est détenteur d’un bail à long terme «en bonne et due forme» sur ce terrain portuaire depuis l’ex-projet CT Power.
Deux interpellations sur les turbines retirées
Bashir Jahangeer revient à de meilleurs sentiments. Après une conversation avec son leader la semaine dernière, le député du Mouvement socialiste militant a décidé «dans un souci d’apaisement» de retirer sa question parlementaire du jour adressée au ministre de l’Énergie. Question qui avait trait une nouvelle fois au projet de turbines à gaz. Soit autour de l’achat des transformateurs y relatifs. La question du whip de l’opposition Rajesh Bhagwan sur le rapport du consultant Mott MacDonald, qui a trouvé que le site des Grandes Salines est inapproprié pour la centrale à gaz, n’est pas non plus à l’ordre du jour. L’argument étant que le rapport a déjà été déposé à la bibliothèque de l’Assemblée nationale, ce qui, après vérifications auprès de cet organisme hier, n’était pas encore chose faite. Ivan Collendavelloo, quant à lui, pourrait faire une déclaration sur le CEB peu après l’heure des questions.
«Je ne suis pas une tête fêlée»
Le désamour entre Bashir Jahangeer et Ivan Collendavelloo a pris de nouvelles proportions, justement, en fin de semaine, lorsque le n°4 du gouvernement a fait allusion, sans le nommer, à Bashir Jahangeer, dans la circonscription de ce dernier. Ivan Collendavelloo a ciblé le député parmi les «dé trwa latet félé, dé trwa malprop, manter dans sa péi-là». Cela, en présence du principal concerné et du leader de celui-ci, Pravind Jugnauth.
Avant de récidiver le lendemain lors d’un congrès du Muvman Liberater à Piton–Rivière-du-Rempart. Interrogé après la réunion du comité parlementaire de la majorité hier, Bashir Jahangeer a indiqué ne pas se sentir visé. «Mo latet pas fêlé», a-t-il dit en riant.
Bashir Jahangeer n’a toutefois pas voulu en dire beaucoup plus sur ce «conflit». Oui, ce sujet a été abordé lors de la réunion des parlementaires de la majorité, concède le député orange. «J’ai pu donner mon point de vue, ils étaient à l’écoute. Maintenant, c’est back to normal», a-t-il déclaré en substance.
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