«Notre combat pour la compagnie Airmate se poursuit.» C’est ce qu’a déclaré Reaz Chuttoo, le porte-parole de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP), lors d’une conférence de presse, mardi 3 mai au centre Marie Reine de la Paix, à Port-Louis. Les membres de ce syndicat ont à nouveau dénoncé les conditions de travail du personnel d’Airmate Ltd, une filiale d’Air Mauritius.

Jane Ragoo, par exemple, estime que les employés d’Airmate sont «victimes d’exploitation» comparativement aux salariés d’Air Mauritius. Ce sont ceux du checking department qui sont les plus concernés par cette «discrimination». «Pourtant ils portent les mêmes uniformes et c’est la même personne qui chapeaute Air Mauritius et Airmate.»

Selon les syndicalistes, les employés d’Airmate travaillent à des «heures indues et sont mal payés». Et d’ajouter qu’ils ne bénéficient pas d’un meal allowance ni d’un mutual aid contrairement à leurs collègues d’Air Mauritius. La CTSP a également fait ressortir «qu’on leur dit que la compagnie Airmate est précaire».

Afin que les conditions de travail de ces employés s’améliorent, la CTSP organise une rencontre entre le directeur d’Air Mauritius, Megh Pillay, et le président d’Airmate le 12 mai. Les syndicalistes entameront une négociation avec les deux firmes, arguant que la compagnie d’aviation aura besoin de ces employés «parce que de nouvelles lignes aériennes vont desservir Maurice».