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Son fils avait lancé un appel de détresse: la mère portée disparue «est en vacances»

8 mai 2016, 11:30

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Son fils avait lancé un appel de détresse: la mère portée disparue «est en vacances»

Marie Lucienne Anodin n’a pas été kidnappée et se porte très bien. C’est en tout cas ce que cette  habitante de la ville londonienne Forest Gate, âgée de 84 ans, affirme, alors que son fils, Laval Nallacooty, soupçonnait qu’elle a été enlevée par un Mauricien.

Jointe par téléphone, l’octogénaire a fait comprendre qu’elle est en vacances à Crawley, en Angleterre. Elle serait chez l’épouse de Jason Mareemootoo, le locataire que son fils soupçonnait d’être son kidnappeur.

C’est après avoir pris connaissance de l’article paru dans l’express du vendredi 6 mai qu’elle s’est rendue au poste de police de Crawley, accompagnée de Jason Mareemootoo, pour éclaircir cette affaire. «Je ne sais pas ce qui lui passe par la tête de raconter toute cette histoire», dit-elle au sujet de son fils. «Je vais bien. Personne ne m’a kidnappée. Il se trouve que Jason et sa femme ont pris soin de moi quand j’étais malade, chose que mon fils n’a pu faire.»

«Nous l’avons amenée à Crawley pour des vacances et les services sociaux sont au courant.»

Marie Lucienne Anodin souligne que Jason Mareemootoo ne lui veut aucun mal et qu’elle se sent de nouveau en famille depuis la venue de ce couple et leur nourrisson. «Il a fait plus pour moi que mon fils», assure-t-elle, en expliquant que son locataire a veillé sur elle lorsqu’elle était malade et qu’elle avait été hospitalisée. Tout cela sans lui demander le moindre sou. «Si Jason n’avait pas été là, je serais morte dans cette maison…»

Le kidnappeur présumé, Jason Mareemootoo, père d’un nourrisson de cinq mois est, lui, dans tous ses états. Il indique que «matant inn kontan mo manier». Selon lui, elle lui a demandé de veiller sur elle. Chose que sa femme et lui n’ont pas refusée car elle vit seule. «Nous l’avons amenée à Crawley pour des vacances et les services sociaux sont au courant.»

Le jeune homme ajoute qu’il organise souvent des soirées avec des artistes mauriciens. Et que l’idée d’inviter ces artistes chez elle venait de l’octogénaire elle-même.

«Je connais ma mère, je suis  sûre qu’elle est en danger. Sa bann-la inn fini vir so lespri.»

Autre point qui vient contredire la version de Laval Nallacooty, Marie Lucienne Anodin n’a pas l’intention de vendre sa maison, soutient-il. Ni de retourner à Maurice.

Il n’empêche que, de son côté, Laval Nallacooty maintient ses propos. «Je connais ma mère, je suis  sûre qu’elle est en danger. Sa bann-la inn fini vir so lespri.»

Le fils unique de Marie Lucienne Anodin avait porté plainte au Central Criminal Investigation Department car il était sans nouvelle d’elle depuis un mois. «Je vis loin de ma mère, que puis-je faire? J’ai informé la police», avance-t-il. Autre fait qui a éveillé ses soupçons: la fille de Laval, qui se trouve en Suisse, avait reçu un appel d’un certain Kevin qui lui avait dit que sa  grand-mère était en danger et que Jason Mareemootoo était prêt à tout.

Marie Lucienne Anodin a passé la majeure partie de sa vie à Forest Gate. Elle s’y est rendue en 1965 pour refaire sa vie. Là-bas, elle est tombée sous le charme d’un Londonien qu’elle a fini par épouser. À la mort de son mari, elle a hérité d’une grosse fortune et d’une grande maison dans la ville londonienne.

Laval Nallacooty, son unique héritier, maintient par ailleurs qu’il était prévu qu’il effectue les procédures pour vendre cette maison. Et que sa mère devait rentrer à Maurice.