«Tant que le Premier ministre dira qu’on ne peut fumer du gandia, cela voudra dire que nous sommes en situation illégale. Nous nous servons du gandia pour nos rituels.» Des membres de la communauté rastafari se sont regroupés au bureau de l’avocat Rama Valayden, le lundi 9 mai. Ils ont animé une conférence de presse pour commenter les événements survenus vendredi à Port-Louis. Des rastas avaient été arrêtés et des heurts ont eu lieu avec la police.

«Nous sommes catégoriques, il n’y a pas eu de violence de notre part. Nous étions en train de prier, c’était pacifique», a indiqué Sébastien. Ceux présents au bureau de Rama Valayden estiment que le Premier ministre doit «présenter ses excuses à la population». Notamment pour ses propos tenus samedi. Sir Anerood Jugnauth avait notamment déclaré que «tant qu’il sera Premier ministre, il n’y aura pas de dépénalisation du gandia» et que la police a «fait son travail face à une foule hostile».

«Nous ne sommes pas des criminels, nous sommes des êtres humains. Nous prônons la tolérance», a souligné Siva Pareemanum. Ces membres de la communauté rastafari ne comptent toutefois pas baisser les bras. Une marche pacifique est prévue et des lettres seront envoyées au commissaire de police, entre autres.

«Vendredi, nous avons demandé au Premier ministre, à travers une lettre, de reconnaître les rastas. Nous sommes des victimes.»