Au ministère du Travail, on s’active autour du dossier du salaire minimum. Le ministre Soodesh Callichurn a annoncé ce mercredi matin la tenue d’une réunion avec l’ensemble des syndicalistes ce vendredi. Cela fait suite à des rencontres individuelles qu’il a eues avec eux récemment et lors desquelles plusieurs propositions ont été faites.

«Notre comité technique étudie ces propositions, dont certaines ne sont pas acceptables et s’il le faut, nous y apporterons des modifications», a déclaré le ministre, lors d’une conférence sur la migration circulaire.

Mardi prochain, le National Wage Consultative Council Bill sera débattu en seconde lecture à l’Assemblée nationale, «avec des amendements», selon le ministre.

La conférence, ce mercredi, a braqué les projecteurs sur la question de la circulation migratoire, programme dont ont bénéficié 100 personnes depuis son lancement. En  septembre 2012, l’accord bilatéral «facilitant une gestion responsable et efficace de la migration circulaire des travailleurs mauriciens vers l’Italie» avait été signé entre les gouvernements de Maurice et de l’Italie. 

L’objectif : promouvoir la migration circulaire en vue de prévenir la migration illégale vers l’Europe, de permettre aux Mauriciens de bénéficier du savoir-faire italien dans des secteurs qui contribuent au développement socio-économique de Maurice, notamment l’agro-industrie, la pêche et le tourisme. Un premier groupe de 31 bénéficiaires, dont 6 Rodriguais s’y était rendu en octobre 2013, pour deux semaines. Un deuxième group de 69 personnes, dont 15 rodriguais s’y sont rendus en juin 2015. 

Soodesh Callichurn souhaite conclure des accords similaires avec d’autres pays que l’Italie. Il en a fait la demande auprès de l’Union européenne. «Nous sommes déjà en pourparlers avec la France. Et j’ai demandé si on pouvait poursuivre l’accord avec l’Italie. On veut développer le secteur de l’aqua culture. Ban italien tre for lor la»
Des 100 participants, 11 personnes, dont un rodriguais ont bénéficié du financement de leurs projets à la hauteur de 3000 euros chacun. Initialement, cette subvention s’élevait à 1000 euros. 

Ce projet de migration circulaire a coûté 842 000 euros : 629 000 euros financés par l’Union européenne et 213 000 euros par le ministère du Travail italien. 

Demain, la délégation comprenant Timon Van Lidth, responsable de l’organisation internationale de l’immigration à Maurice, Amedeo Trambajolo, conseiller diplomatique au ministère du Travail italien, et Marjaana Sall, ambassadrice de l’Union européenne à Maurice se rendront à Rodrigues pour une conférence similaire.