Compte-t-il poursuivre l’État ? Rundheersing Bheenick dit ne pas avoir pris de décision pour le moment. Il lui faudra d’abord consulter ses hommes de loi. Ce qui est sûr, c’est que c’est en homme libre que l’ancien gouverneur de la Banque de Maurice (BoM) a quitté la cour de district de Port-Louis, hier. L’accusation provisoire de larceny by person in receipt of wages, qui avait été retenue contre lui ayant été rayée. Cela, dans le cadre de l’enquête portant sur des documents de la BoM saisis à son domicile.

Interrogé par la presse sur ses sentiments depuis son arrestation, il devait répondre : «Ce n’est pas une expérience que je souhaite à mon pire ennemi. Après mon parcours professionnel, ce n’est pas ce à quoi je m’attendais.» Et Rundheersing Bheenick d’insister qu’«il n’y a jamais eu de preuve contre moi et j’avais fait mention de cela dans mon affidavit en avril 2015».

En effet, jeudi en cour, le représentant du bureau du Directeur des poursuites publiques a indiqué qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves contre l’ancien gouverneur de la Banque centrale  pour aller de l’avant avec cette affaire. La magistrate Adila Hamuth a, du coup, rayé l’affaire.

FAUTE DE PREUVES

Les charges provisoires de recel et de blanchiment d’argent, qui avaient également été retenues contre Rundheersing Bheenick, ont été rayées le 6 mai en cour de Moka, faute de preuves. L’ancien patron de la BoM était soupçonné d’avoir emporté à son domicile des objets et documents appartenant à la banque. Rs 1 million en devises avaient également été saisies.

Rundheersing Bheenick avait passé une nuit au centre de détention d’Alcatraz. Il avait ensuite obtenu la libération sous caution.