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Après la rencontre avec le ministre Callichurn, les syndicalistes remontés

13 mai 2016, 17:32

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Après la rencontre avec le ministre Callichurn, les syndicalistes remontés

 

La réunion demandée par les syndicalistes n’a finalement pas été à leur goût. Ils ont rencontré le ministre du Travail, des relations industrielles, de l’emploi et de la formation, Soodesh Callichurn, pour une révision du National Wage Consultative Council Bill, vendredi 13 mai à la Victoria House, Port-Louis. 

Le ministre a bien apporté des amendements à ce projet de loi mais les trois changements qu’il a choisis «ne représentent pas les fondamentaux», a regretté Reaz Chuttoo à l’issue de la rencontre, lorsque la majorité des syndicalistes sont restés sur place pour animer une conférence de presse.

Le premier changement apporté par le ministre concerne la compensation. Elle sera examinée comme actuellement c’est-à-dire par un comité tripartite. Elle ne figurera pas sur le projet de loi; le National Wage Consultative Council ne se penchera que sur le salaire minimum. 

Soodesh Callichurn a aussi éliminé la clause de confidentialité. D’après cette clause, un membre du Conseil qui divulguerait des informations sera poursuivi et mis à l’amende. Enfin, le ministre a décidé de revoir la définition d’un young worker. 

Toutefois, il garde le terme trainee. Reaz Chuttoo fait remarquer que le terme de young persons est encore là. «C’est une discrimination. Cela va à l’encontre de l’equal work equal pay.»

Le salaire minimum par heure

Pour les autres points, c’est une question de «fine-tuning» au niveau de son ministère, a confié Soodesh Callichurn. Un de ces autres points sur lesquels achoppent les syndicalistes est le salaire minimum par heure. «Si le hourly rate reste tel quel, nous ne siégerons pas au Conseil», a lancé Reaz Chuttoo. 

À Ivor Tan Yan de préciser leur mécontentement: «Comment un hourly rate peut amener un salaire minimum si tout le monde ne travaille pas le même nombre d’heures ?» Le ministre rétorque qu’avec un hourly rate, le «calcul est plus simple».

Toutefois, ce qui semble exaspérer le plus les syndicalistes, c’est le fait que le National Wage Consultative Council Bill sera débattu en seconde lecture au Parlement le mardi 17 mai. Si Soodesh Callichurn n’y voit aucun problème, les syndicalistes trouvent la démarche précipitée.

Atma Shanto ne comprend pas comment un projet de loi qui est toujours en discussion puisse atteindre l’étape de seconde lecture. «Pourquoi se presser alors qu’on peut repousser la seconde lecture ? » plaide, pour sa part, Reaz Chuttoo.

De son côté, Narendranath Gopee souligne que comme le salaire minimum figurait sur le manifeste électoral, il aurait dû être présenté trois mois après les élections. Mais il est venu 18 mois après et «pe rod pas li dan 1 mois». Rashid Imrith, lui, prévient qu’il y aura une impasse si le projet de loi passe en seconde lecture ce mardi.

Soodesh Callichurn réplique : «C’est avec un esprit ouvert que j’ai considéré vos points. Mo pa truv oken raison kifer mo pa bisin al de lavan ek la loi la.» Dans la foulée, il révèle qu’il rencontrera le patronat lundi 16 mai.