MECONTENTEMENT. Bien que le ministre du Travail ait accepté d’amender trois clauses du National Wage Consultative Council (NWCC) Bill, les syndicalistes dénoncent l’empressement de Soodesh Callichurn de présenter le projet de loi en seconde lecture, le mardi 17 mai au Parlement. Les deux parties ont eu une rencontre dans l’après-midi du vendredi 13.

Lorsque le ministre a révélé que le comité technique se penche toujours sur les propositions faites par les syndicalistes, ces derniers lui ont, à l’unanimité, demandé de renvoyer la deuxième lecture le temps que le comité technique ait complété l’exercice. Proposition rejetée par Soodesh Callichurn.

«Pourquoi est-ce que le gouvernement est pressé de faire voter cette loi ?» se demande Reaz Chuttoo. Narendranath Gopee abonde dans le même sens. Il souligne que «l’introduction du salaire minimum figurait sur le manifeste électoral de l’alliance Lepep, et que celui-ci aurait dû être présenté durant les trois mois qui ont suivi les élections. Or, le gouvernement présente ce projet de loi 18 mois après et il veut qu’il soit voté dans l’espace d’un mois !».

Par ailleurs, alors que le ministre Callichurn a de nouveau réitéré que «les propositions ne seront pas toutes prises en considération», Radhakrishna Sadien soutient qu’il y a plusieurs autres points fondamentaux qui doivent être revus. Notamment la définition de syndicat, l’objectif du conseil, la façon dont les nominations seront faites, entre autres. Devant cette situation, les syndicalistes ont voulu rencontrer le ministre Callichurn la veille de la séance parlementaire, soit après le fine-tuning du projet de loi, mais ce dernier a laissé entendre qu’il n’aura pas le temps. Et d’ajouter qu’il rencontrera le patronat ce jour-là. Ce que n’ont guère apprécié les syndicats. «Vous parlez de tripartisme. Maintenant que je vais rencontrer le patronat, vous n’êtes pas d’accord», a lancé le ministre du Travail.