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La semaine vue par Gilbert Ahnee
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La semaine vue par Gilbert Ahnee
Lundi 09 mai 2016
Tan ki mo pou la, je ne tolérerai pas les alexandrins à 13 pieds, Lio et les smoothies margoze-jamblon. Mé komié létan ou pou la do gran ?
Please sort it out…
United ? Une fois de plus, Rezistans & Alternativ est spot on : nous avons été incapables à ce jour de choisir. Entre 1) éliminer les Best Losers et, du coup, ne plus nous soucier de la justesse en 2019 des données ethniques de 1972 et 2) continuer à penser que la paix sociale nécessite une ingénierie post-électorale pour que chaque communauté ait un nombre de parlementaires en rapport avec sa taille. Ce qui impliquerait, comme le note le Human Rights Committee, «to update the 1972 census with regard to community affiliation.»
Après 1972, sir Seewoosagur Ramgoolam et ses ministres déjà, puis la génération MMM, à son arrivée aux échelons du pouvoir, étaient idéologiquement réfractaires au morcellement de la citoyenneté lors d’un recensement. Une pensée mauricienne de l’État et de ses constituants s’est articulée autour de cette réserve même si, par la suite, lors des derniers exercices, l’entrée «religion» et celle portant sur les «langues parlées par les ancêtres» fournirent leurs reseignements communaux à ceux que cela n’a pas cessé de préoccuper, ceux que cela obsède.
À la réticence centriste et de gauche face au Divide & Rule, Xavier Duval oppose sa sensibilité plus à droite, notant qu’il s’agit surtout de Know & Adapt. Le VPM qui souhaite conserver les Best Losers croit qu’un recensement ethnique permettrait aussi de mieux cibler les destinataires de prestations publiques. Reste qu’ils veulent tous être le premier à se faire photographier avec Sadiq Khan. Le plus récent désaveu de nos lâchetés.
Mardi 10 mai 2016
Bien évidemment, cela ne prétend pas être un sondage. Mais ces avis d’internautes – plus de 700 – peu amènes à Anil Gayan sont très parlants…
Rising to grandeur
Oyez, oyez, petites filles. Il existe, pour vous aussi, de belles histoires, des récits d’aventure aussi captivants, voire plus riches de sens, que ceux destinés aux garçons. En voici une. Notre héroïne est née de parents tous deux ouvriers du textile. Ne pouvant rêver d’être admise dans une école de l’élite, elle est scolarisée auprès de chez elle, se préparant au travail, par la suite, dans un institut technique. Son premier emploi, toutefois, fut en tant que danseuse, membre d’une troupe participant à divers spectacles. Cette personne, de nationalité britannique, s’appelle Betty Boothroyd. Élue travailliste choisie comme Speaker, en 1992, par une majorité conservatrice, elle fut saluée, à sa démission, en 2000, tant par le précédent PM conservateur John Major que par le PM travailliste d’alors, Tony Blair, les deux reconnaissant en elle «an outstanding Speaker».
Alors, Mme Hanoomanjee, vous trouverez là, en relisant cette belle histoire, certainement, une raison de plus pour interdire à quiconque de penser que votre médiocrité est imputable au fait que vous soyez une femme. Non, il faut chercher ailleurs. Peut-être que, candidate battue, rejetée par l’électorat, votre maintien dans la vie publique dépend trop de votre proximité avec le MSM pour qu’on accorde un quelconque crédit à votre ambition d’indépendance. S’il était vraiment impossible de trouver, chez les membres de nos partis, battus ou élus, l’éthique requise pour cette tâche élevée, ne serait-il raisonnable de la chercher auprès d’un officier judiciaire disposé à consacrer à cela le reste de sa carrière ?
Mercredi 11 mai 2016
Il joue gros. Si l’argent reste timide, il est cuit. Mais si le Global Business se réinvente effectivement, then, let the sky set the limit…
Sa bizin get Rama, sa…
Hamara expertisewallah ! Réforme électorale, nouvel accord avec l’Inde, stratégie régionale pour sauver les compagnies aériennes. Demain, peut-être, un éclairage sur la pertinence et l’opportunité de se joindre à une union monétaire africaine, voire, pour bien nous protéger des charlatans, un avis de vrai responsable économique sur la fiabilité du marché de l’or. Pour répondre à chacune de ces questions, Rama Sithanen ne se contentera pas de compter sur ses acquis pour juste sortir une formule brillante. Il est plus probable qu’il retourne aux dernières données recueillies dans les domaines concernés, se renseigne sur les plus récentes thèses avancées.
Certains ont dû être supris d’apprendre que Roshi Bhadain et Dev Manraj avaient rencontré l’ancien ministre des Finances. Mais quiconque a un peu suivi l’itinéraire de ce dernier n’est pas étonné. Reste que l’enjeu pour le pays, aujourd’hui, n’est pas de proclamer Sithanen grand patriote ou leader d’un courant travailliste MSM friendly. En revanche, on peut certes se demander comment il se fait que, sur les quelques questions de fond évoquées plus haut, il n’y ait pas, à l’université de Maurice, dans chacun des secteurs, un chercheur plus au point que Rama Sithanen. Ou alors, s’il existe, comment se fait-il qu’on ne le connaisse pas, qu’il ne publie pas davantage.
Notre sensiblement incompétent gouvernement Lepep aura-t-il l’audace de créer un poste de Business Ombudsman, un recours qui permettrait aux opérateurs économiques de se faire entendre avant des décisions critiques. Qui pourrait l’occuper ? Si IFS pouvait se passer de son chairman…
Jeudi 12 mai 2016
PM débutant, sortant de chez Chirac, NCR avait évoqué des menaces contre le «protocole du sucre». Pour l’Inde aussi, au fond, on savait…
Parti de croissance
87-95. En 1987, tout était susceptible de jouer contre l’alliance menée par SAJ. 28 décembre 1985 : arrestation de quatre parlementaires de la majorité, à l’aéroport Schipol-Amsterdam, l’un porteur de 21 kilos d’héroïne. Dès les premiers jours de janvier 86, l’hémorragie commençait, Boodhoo d’abord, puis les ministres Kader Bhayat, Kadress Pillay, Kailash Purryag et Gayan démissionnent. Par la suite, le Chief Whip nommé en remplacement de Boodhoo, Dinesh Ramjuttun, était accusé d’abus sexuel et de pouvoir contre des pauvres sans recours, la liste des embarras comprenant aussi la pétition de 37 parlementaires de la majorité et de l’opposition, réclamant une commission d’enquête sur la drogue. Exercice finalement présidé par un ancien chef juge et valant à trois autres parlementaires de la majorité bien du mal à rendre compte de leurs nombreux déplacements à Bombay.
Et pourtant, malgré ce gouvernement sortant assommé et boiteux, l’alliance Bleu-Blanc-Rouge, aux élections de 1987, conserve le pouvoir, s’apprêtant à conduire Maurice vers le plein-emploi. Quand l’économie est porteuse, l’île Maurice semble indulgente envers le MSM, lui pardonnant ses défauts de gouvernance, son peu d’égards pour les libertés.
En décembre 1995, en dépit de la confiance occasionnée par le plein-emploi et le feel good factor ressenti jusque vers 93/94, la déroute du MSM fut sans appel. Le jugnauthisme n’était plus en mesure de promettre de la croissance. Privé d’indulgence pour défaut de prospérité, sa médiocre culture démocratique - antennes paraboliques interdites, «démons» - devenait alors un boulet.
Et en 2016 ? Quelle dominante ?
Vendredi 13 mai 2016
Cabinet. Government has taken note du passage de notre ministre de la Techno à un sommet IT/ Durabilité. Super, mais encore… Que fait-on ?
Fair Revenue Commissioner
Grand inquisiteur. Qu’il se l’avoue ou non, notre ministre de la Santé - Methadone Basher No. 1 - a dû rêver d’une autorité comparable à celle de Brian Glover. Faute de pouvoir réclamer de remplacer le démissionnaire, ce qui ferait, après la saga Choomka, extrêmement désordre, l’ancien lauréat s’est dit qu’il pourrait s’en aller, de-ci de-là, terroriser un peu les salariés du privé. Vous savez bien, ces voraces fat cats qui, selon le très frugal Gayan, ont trop longtemps touché sans rendre de comptes, sans restituer en retour la valeur escomptée.
Peut-être parce qu’il a griffonné quelques bafouilles en anglais scolaire, décrétant comment moraliser la gouvernance, ce que l’express eut la charité de publier sans lui réclamer de plus amples références, sans doute parce qu’il s’est cru un peu journaliste, un brin du sérail, notre Gayan se sent tout à fait équipé pour juger de la justesse des revenus dans les entreprises de presse. Les bipèdes façon Gayan affichent tous l’arrogance imbécile de ceux qui croient que si l’on n’a pas été au RCC, au pire au RCPL, que si on n’a pas eu 3 A en HSC et son First Degree à 21 ans, on n’a aucune chance supplémentaire. Entre autre de se construire un profil professionnel pertinent, d’acquérir des savoir-faire et des compétences recherchés au sein des entreprises. Et du coup, nos délateurs en puissance exigent des informations, réclament des précisions, prêchent le faux pour savoir le vrai, instillent le soupçon.
Assez misérable, un politique traqué !
Samedi 14 mai 2016
Que dit la constitution du MSM - s’il en a bien une - au sujet de la périodicité des réunions du BP ? Les états d’âme restent accessoires…
Calendrier
With due respect. En espérant que cela ne scandalise personne, à commencer par la Cour suprême, on peut croire qu’il aurait été plus humain pour ceux concernés, moins déstabilisant aussi, que nos tribunaux annoncent à l’avance la date des jugements qu’ils doivent rendre. Cela ne concerne pas que Pravind Jugnauth mais, dans les circonstances actuelles, cela le touche au plus haut point, lui comme son parti.
Lors d’une rencontre, en fin de semaine, de la Mauritius Marathi Mandali Federation, le leader du MSM a avoué qu’il passait par des moments difficiles, aux niveaux familial et politique. Ses désagréments domestiques ne nous concernent pas vraiment. En revanche, dans la mesure où son parti est encore appelé à modeler notre futur, les éventuels malheurs politiques à venir de PJ auront, s’ils se confirmaient, des conséquences lourdes sur le dispositif du pouvoir.
Pour prendre la tête d’un parti d’opposition, les réserves de Spare Parts du MMM ont pu fournir Ganoo, en remplacement de Bérenger, lorsque ce dernier a dû prendre un congé de maladie. Au MSM, les choses pourraient ne pas être aussi simples. Si Pravind Jugnauth allait en prison, ou s’il décidait d’ajouter une nouvelle période d’incertitude en saisissant le Privy Council, comment ce parti de gouvernement survivrait-il à ce prolongement de direction molle ? Bodha reprendra-t-il son rôle de fils spirituel ? Bhadain démontrera-t-il que le MSM a dépassé l’animosité de caste envers les personnes de sa filiation ? Qui aura les signatures pour les comptes du Sun Trust ?
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