«Les Mauriciens n’ont rien à gagner dans le secteur de la construction. Il est malheureux de constater que nous souffrons toujours. Les licenciements se font avec la bénédiction du gouvernement.» Les membres de la Construction Metal & Wooden Employees Union (CMWEU) ne savent plus à quel saint se vouer. Ils ont animé une conférence de presse, mercredi 18 mai pour dénoncer les difficultés auxquelles ils font face au quotidien.

«Les patrons disent que nous ne voulons pas travailler. Nous leur lançons un défi de venir le prouver. CMWEU pe dir ase ek sa dominer pe fer la», ont fait ressortir les membres. Ces derniers envisagent de lancer une campagne d’affichage pour dénoncer tous ces abus. «Nou pu plakard entie Moris pu montre couma patron ek gouvernman pe fer», affirment-ils.

Bertie Beeharry, un autre membre de la fédération, s’est lui attardé sur l’âge de retraite qui passera à 65 ans en 2018. «Nous ne sommes pas d’accord. À 65 ans quelqu’un pourra-t-il grimper sur un échafaudage ? Et les femmes qui sont dans le secteur auront-elles encore du courage à 65 ans», ‘interroge-t-il. Il a ajouté que la CMWEU a déjà proposé l’âge de retraite de 55 ans pour les travailleurs du secteur de la construction. En vain.

Autre grief: le National Wage Consultative Bill. Selon la CMWEU, c’est un «bulldog sans dents». «Nous ne sommes pas d’accord avec ce projet de loi. Zis blabla nanien pa pu fer», souligne-t-elle.