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Cannes: un film promet des révélations sur les jeunes années de Mandela
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Cannes: un film promet des révélations sur les jeunes années de Mandela
Un film britannique, dont quelques extraits sont présentés à Cannes, promet des révélations sur les années de jeune révolutionnaire de Nelson Mandela, notamment en Algérie, avant l'arrestation de celui qui deviendra l'icône de la lutte contre l'apartheid.
"Je pense qu'il y a au moins trois, voire quatre révélations importantes" dans "Mandela's Gun" (le pistolet de Mandela), fait valoir son réalisateur, John Irvin, auprès de l'AFP. Des extraits du film doivent être présentés aux acheteurs pendant le Festival.
Il se penche sur six mois méconnus de la vie de Mandela, avant son arrestation en 1962. Mandela passera 27 ans en prison puis deviendra en 1994 le premier président noir du pays. Parmi les étapes du périple africain de Mandela, le film s'attarde notamment sur l'Algérie.
Selon le réalisateur, qui s'est fondé sur des propos de la veuve de Mandela, Graca Machel, il y a reçu, dans un pays en pleine guerre d'indépendance contre la France, "probablement les aspects les plus importants de son éducation politique".
En pleine guerre froide, le réalisateur montre également comment l'Occident a tenté d'empêcher Mandela, mort en 2013 à 95 ans, d'organiser une rébellion armée contre le régime d'apartheid sud-africain.
John Irvin a notamment recueilli les confidences d'un ancien diplomate, qui travaillait pour la CIA, Donald Rickard. Celui-ci lui a raconté comment il avait renseigné le régime sud-africain pour permettre l'arrestation de Nelson Mandela, que les Américains considéraient comme étant "complètement sous le contrôle de l'Union soviétique".
Irvin et le Sunday Times britannique ont recueilli ces confidences aux Etats-Unis, peu avant que Donald Rickard ne décède.
Pour le film, il a expliqué s'être également rendu en Ethiopie où Mandela s'est entraîné au maniement "des armes, des mines et des bombes", et y a retrouvé un ancien garde du corps qui a affirmé avoir été approché par les services secrets occidentaux pour "l'éliminer".
"Il était profondément religieux et quand le moment de passer à l'action est venu, sa conscience l'en a empêché, il n'a pas pu", a raconté John Irving.
Le film coïncide avec une période de profonde remise en question de la jeune démocratie sud-africaine.
"J'espère que ce film aidera et soutiendra l'examen de conscience" des Sud-Africains, a commenté John Irvin, pointant le danger de faire de Mandela une icône intouchable.
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