Certes, le ministre Showkutally Soodhun a une lettre du Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, l’autorisant à «look into matters of Hadj». Mais, rappelle Sam Lauthan, «lorsque j’ai pris mes fonctions, j’avais précisé que je n’accepterais aucune interférence de députés, de PPS ou de ministres, y compris lui (NdlR, Showkutally Soodhun), dans mon board». Et clairement, fait comprendre le Chairman démissionnaire du Centre culturel islamique, Showkutally Soodhun a commencé à outrepasser les limites.

C’est le samedi 14 mai que Sam Lauthan a soumis sa lettre de démission au board du Centre culturel islamique, après avoir, au préalable, eu vent de sa révocation imminente.

Le président démissionnaire n’en démord pas. La loi, insiste-t-il, stipule clairement que l’ICC Trust Fund Board a pour mission d’organiser, de planifier, de superviser et de gérer le hadj. Or, dans la réalité, il a «commencé à y avoir de l’ingérence politique dans le fonctionnement».

AGENTS POLITIQUES

Pas plus tard qu’il y a trois semaines, dit-il, il avait été convié au bureau de Showkutally Soodhun pour parler de l’organisation du pèlerinage cette année. En arrivant à son bureau, Sam Lauthan devait constater que des agents politiques étaient présents. «Je ne peux collaborer avec ce type de personnes», a-t-il fait savoir avant d’effectuer un walk-out.

Quelque temps après, lors d’une rencontre du sous-comité chargé de l’organisation du pèlerinage, les mêmes agents politiques ont débarqué. Mais cette fois, ils ont été priés de prendre la porte de sortie. Selon une source du Centre culturel islamique, la situation était tendue depuis un certain temps mais c’est le refus de Sam Lauthan de traiter avec ces agents politiques qui a fait qu’on l’a poussé vers la porte.