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Bourses selon des critères sociaux: les procédures revues
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Bourses selon des critères sociaux: les procédures revues
Les parents dont les enfants font une demande de bourse selon des critères sociaux auront-ils à jurer un affidavit? Cette option est à l’étude dans le cadre d’une révision des procédures pour l’octroi des bourses selon des critères sociaux aux classés du Higher School Certificate (HSC). La décision a été prise après que l’express a révélé, dans son édition du 11 mai – au lendemain de la proclamation de la liste des 24 boursiers supplémentaires du HSC – le cas de cette jeune fille née d’un père homme d’affaires et d’une mère femme au foyer, qui possède «château, voitures, terrains» et qui voyage souvent.
En effet, des voix dans l’entourage et au sein du collège d’élite qu’a fréquenté cette enfant unique ont dénoncé ce qu’elles qualifient d’«injustice» en mettant au grand jour la classe sociale de celle-ci. Trois jours plus tard, la boursière a renoncé aux Rs 1,2 million que l’État allait lui octroyer pour quatre années d’études à l’étranger. L’affaire a été portée au plus haut niveau à l’hôtel du gouvernement.
«On vérifie seulement ce qui est vérifiable. Sinon on n’a pas d’autre choix que de nous fier à ce que les personnes nous disent.»
Toutefois, la question que tout le monde se pose est: comment est-ce qu’une élève issue d’une famille aisée a-t-elle pu figurer sur la liste des boursiers selon des critères sociaux? À qui la faute? L’express a interrogé ceux qui sont impliqués en coulisses à dresser cette liste, au ministère de l’Éducation tout comme au ministère de la Sécurité sociale.
Pour commencer, une présélection est faite parmi les 500 premiers classés aux examens du HSC par un high powered committee au ministère de l’Éducation. «Ce choix est fait sur la base du mérite et des critères sociaux», affirme un officiel de l’Éducation. Sans toutefois donner plus de détails.
À partir de là, une liste est transmise au ministère de la Sécurité sociale qui se charge de «déterminer» les revenus des parents (NdlR : mère et père uniquement) des présélectionnés. Comment s’assurent-ils que les revenus déclarés par ceux qui ne touchent pas de fiche de paye sont exacts?
La réplique est sans équivoque. «On vérifie seulement ce qui est vérifiable. Sinon on n’a pas d’autre choix que de nous fier à ce que les personnes nous disent. Si elles ont un dépôt fixe en banque mais nous disent qu’elles n’ont rien, nous ne pouvons faire grand-chose car la banque ne va jamais nous le dire», confie un haut responsable à la Sécurité sociale.
Tout comme cela a été le cas pour le père de la jeune boursière qui avait, lui, rempli le formulaire destiné aux étudiants dont les revenus familiaux mensuels ne dépassent pas Rs 12 000. «Il nous a dit qu’il travaille à son compte et qu’il perçoit seulement Rs 10 000 par mois. Ce qu’on n’a pas pu vérifier», fait valoir notre interlocuteur.
Interrogé concernant une éventuelle implication politique, le responsable du dossier à la Sécurité sociale est catégorique. Il n’y a pas eu de ramification politique, affirme-t-il.
Au mercredi 18 mai, le nom de celui ou celle qui repartira avec la bourse n’était pas encore connu.
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