Publicité
Salaire minimum: les syndicats veulent encore plus…
Par
Partager cet article
Salaire minimum: les syndicats veulent encore plus…
«D’autres amendements peuvent encore être faits pendant qu’il est encore temps.» C’est là la position des syndicats sur le National Wage Consultative Council Bill, projet de loi qui passera à nouveau en deuxième lecture au Parlement demain, mardi 24 mai.
Déjà, le ministre du Travail, Soodesh Callichurn, a procédé à cinq amendements au projet de loi. Notamment quant à la nomination du président du conseil qui devrait être mis sur pied. Des amendements qui ont, du reste, été salués par les syndicats.
Pour Radhakrishna Sadien, président de la State Employees Federation (SEF), ces huit amendements ont été effectués grâce à «la volonté gouvernementale», mais aussi «la position commune» des syndicalistes des secteurs public et privé. «Soodesh Callichurn a été ferme, mais flexible. On va dans la bonne direction», affirme-t-il. Cela dit, Radhakrishna Sadien estime que la nomination des membres au board auraient dû revenir aux différentes organisations concernées.
Un avis que partage Ashok Subron de la General Workers Federation. «On n’acceptera jamais de siéger sur un conseil où la désignation se fait par le ministre», lâche-t-il. Ce dernier estime, en fait, que les amendements faits jusqu’à présent sont «insuffisants.» «On n’est pas d’accord qu’une formule prédéterminée soit incluse dans une loi. Sans compter que des employeurs malhonnêtes ek dominer vont utiliser les failles telles que le maintien du terme ‘young workers’ pour parvenir à leurs fins», dit-il. Ashok Subron demande au ministre du Travail de rencontrer les syndicalistes une nouvelle fois avant que le projet de loi soit soumis en troisième lecture.
Rashid Imrith est également d’avis que le projet de loi peut être amélioré. Le président de la Federation of Public Bodies and other Unions s’élève contre les paramètres devant déterminer le montant du salaire minimum. «La décision concernant le salaire minimum est politique», insiste-il. Il déplore aussi le fait que le travail abattu par le conseil est sujet à l’approbation ou au rejet du ministre du Travail.
Rashid Imrith souhaite, pour sa part, que la répartition des sept sièges réservés aux représentants des employeurs soit revue. «Tout comme c’est le cas pour les syndicats, le privé devrait disposer de quatre sièges et le secteur public de trois», propose-t-il.
Jane Ragoo, présidente de la Confédération des travailleurs du secteur privé (CTSP), déclare que si la majorité des propositions syndicales ont été prises en considération, le projet de loi doit encore bien définir le «hourly rate» afin que le concept de «split hours» n’y soit pas inclus. «Le quorum également. Il faut que le tripartisme soit respecté dans tous les comités et sous-comités», insiste-elle.
Le président de la fédération des travailleurs unis, Atma Shanto, se dit, lui, pessimiste quant à l’introduction éventuelle du salaire minimum. «Quand l’on voit que les décisions du Conseil des ministres sont bafouées, on ne peut s’empêcher de poser des questions», dit-il. Et d’ajouter qu’il ne compte pas siéger au conseil.
Publicité
Les plus récents