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Bel-Air. Nouveau marché : un projet qui se fait désirer
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Bel-Air. Nouveau marché : un projet qui se fait désirer
Ils sont sur leur lieu de travail à trois heures du matin, parfois dès deux heures… Pour les maraîchers du marché de Bel-Air, c’est la solution qu’ils ont trouvée pour pouvoir décharger leurs produits en l’absence d’aires de stationnement prévues à cet effet. Mais ce n’est pas leur seul reproche – ces marchands sont nombreux à dénoncer le manque d’infrastructures. Or, cela fait plusieurs années que le gouvernement envisage un nouveau marché. Un projet jusqu’ici en suspens.
C’est ce qu’a répondu le ministre Husnoo au député Sudhir Sesungkur la semaine dernière au Parlement. Ce dernier voulait savoir où en était ce projet. Vijay Chamroo, un des marchands, n’a pas davantage d’informations à ce sujet. «J’ai entendu parler de ce projet mais il y a longtemps… je crois que rien n’ait été décidé jusqu’à maintenant.»
Notre interlocuteur explique qu’ils seraient très nombreux à bénéficier d’un nouveau marché et pas uniquement les marchands. Car, situé au centre du village, le marché de Bel- Air accueille des habitants de la localité, certes, mais également ceux d’Olivia, de Caroline, ou encore de Clémencia, qui y font leurs achats hebdomadaires.
Le manque de place pour se garer constitue un désavantage pour les consommateurs et certains n’hésitent pas à venir jusqu’à l’intérieur du marché avec leur véhicule, souligne-t-il. Claudio Varlet, venu, lui, acheter ses légumes, déclare que «la construction d’un nouveau marché serait bien parce qu’ici la circulation est trop bloquée».
Les marchands déplorent également que les lieux ne soient pas entièrement couverts et qu’à chaque averse, la clientèle boude le marché. «Bann dimounn kan zot vinn pren zot legim zot trempe parski bazar la pa couvert», martèle l’un d’eux. Autre lacune du marché selon eux : le manque d’hygiène dans les toilettes qui sont souvent à court d’eau. «Ena enn sel twalet pu madam e enn pu missie. Ou truv tu sa dimunn la capav servi enn sel twalet ? »
DÉCISION À TROIS NIVEAUX
Le député Sudhir Sesungkur confirme, lui, que le projet de construction est toujours à l’agenda mais que les hauts responsables n’ont toujours pas réussi à se mettre d’accord au sujet d’un site susceptible d’accueillir une telle infrastructure.
Il indique que les décisions doivent être prises à trois niveaux : au conseil du village, au District Council et au gouvernement. Avant d’ajouter qu’avec le nombre d’habitants qui augmente, la circulation devient de plus en plus dense et l’emplacement du marché actuel ne permet pas aux gens de circuler convenablement. «Il faut vraiment donner un coup d’accélérateur à ce projet.»
Le président du District Council, Oumesh Rajkumarsing, est du même avis : il faut décongestionner la route mais, précise-t-il, il faut aussi penser aux marchands. «Nous ne pouvons pas reloger les marchands sur un site où l’accès sera difficile pour les consommateurs. Nous devons trouver un juste milieu car le but n’est pas uniquement de caser les marchands mais aussi de leur donner la possibilité de continuer à travailler.»
C’est notamment ce que craignent certains marchands. «Si le nouveau marché est trop loin pour les consommateurs, ils vont préférer aller au marché de centre de Flacq et nous perdrons ainsi nos clients», laisse entendre Rajini Motee, maraîchère.
Le président du District Council note qu’il existe quelques terrains envisageables mais qui ne sont pas assez grands. Il sera donc nécessaire de procéder à des acquisitions pour agrandir les terrains. «Nous sommes déjà en négociation avec le groupe Alteo», assure-t-il.
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