Le rapport final de la Banque mondiale (BM) en vue de développer un partenariat stratégique est attendu incessamment. Entre-temps, le sort des employés de la Central Water Authority (CWA) reste en suspens. Bien que des licenciements directs liés au partenariat stratégique ne soient pas à l’agenda, des changements sont, en revanche, à prévoir.

Dans les milieux concernés, on explique qu’une restructuration aura lieu et que la performance des employés sera passée au crible. Des Key Performance Indicators (KPI) et de nouveaux cahiers des charges seront mis en avant. «Les employés devront être productifs et performants», avance-t-on.

En se basant sur le premier rapport  rendu par la BM au début de mai, les conditions de travail seront définitivement revues, poursuit-on. «Le rapport avance que les conditions seront meilleures mais il faut comprendre que les employés seront appelés à travailler plus.» Ainsi, selon nos informations, le salaire des employés devrait augmenter et leur charge de travail encore plus.

SOUTIEN TECHNIQUE

Dans la foulée, apprend-on, plusieurs postes devraient être fusionnés, tout comme certains grades. Dans les deux prochaines années, une partie considérable des employés de la CWA ira à la retraite. Le «vide» laissé devrait permettre la fusion des postes, voire l’annulation de certains. Dans les milieux concernés, on se veut nuancé. De souligner que «ce premier rapport est un rapport d’analyse».

Les employés sont, cependant, loin d’être enchantés par cette tournure. Sollicité par l’express, Iswarduth Guness, président de l’Union of Employees of the CWA, déclare qu’ils sont toujours «farouchement opposés» à toute forme de partenariat stratégique. «Nous ne savons toujours pas dans quelle direction nous allons. La CWA n’est pas un canard boiteux, nous n’avons pas besoin de compagnie privée pour la gestion», martèle-t-il.

Une décision finale devrait être prise lorsque la BM rendra son rapport final. On sait déjà que la CWA ne devrait pas être «vendue». L’option de l’affermage est, en effet, privilégiée. Ce, afin de pouvoir approvisionner les foyers mauriciens 24/7 (il s’agit là d’une des promesses de l’alliance Lepep). Mais pour ce faire, la compagnie a besoin d’un soutien technique.

Dans notre édition du vendredi 13 mai, une source de l’hôtel du gouvernement faisait ressortir qu’«à l’étranger, des compagnies ont des experts pour travailler dans le secteur de l’eau. Ceux-ci ont travaillé dans plusieurs pays et ont une expertise que nous n’avons pas». Et c’est précisément ce genre d’expertise qui est recherchée à Maurice.