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Fête des mères: des mamans pas comme les autres

29 mai 2016, 08:00

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Fête des mères: des mamans pas comme les autres

 

Sa maman, on l’aime tous les jours. Toujours est-il que la journée de ce dimanche est spéciale, car les mères, ces «wonder women» - sans le costume et le diadème - sont à l’honneur. Mais qu’en est-il de celles qui endossent des costumes moins traditionnels ? Rencontre.

L’amour d’une mère adoptive

Fhurley Pyndiah est une maman comblée depuis plusieurs années maintenant. Cela fait sept ans que son mari et elle ont pris la décision d’adopter la petite Mishka qui, à l’époque, n’avait qu’un mois et demi…

Fhurley, une habitante de BeauBassin, s’en souvient comme ci c’était hier. Elle se rappelle encore de ce jour fatidique où elle a reçu l’appel lui annonçant que son rêve de devenir mère allait se concrétiser. «C’était un mercredi soir. Lorsque les parents biologiques m’ont dit que leur fille était à la crèche, j’ai demandé si je pouvais y aller tout de suite», confie-t-elle. Mais elle a quand même dû attendre quelques jours avant de pouvoir récupérer Mishka. «Lorsque je suis arrivée devant la crèche, j’étais dans un état second. J’allais enfin pouvoir tenir cet enfant, mon enfant, tant désiré, dans mes bras

Fhurley et son mari ne savaient pas grand-chose sur le bébé à ce moment-là. Ils ne savaient même pas s’il avait un handicap ou autre. «Je voulais l’avoir, et tout le reste était secondaire… »

Des années après, l’excitation qu’elle a ressentie ce jour-là est toujours présente. Et toute la petite famille se préparait, au moment de l’entretien, à célébrer comme il se doit la Fête des mères. «Nous l’avons toujours fait, mais ce n’est que cette année que ma fille a pris pleinement conscience du fait que ce jour était spécialement consacré à sa maman.» À l’école, la petite a commencé à préparer la traditionnelle carte qu’elle lui remettra aujourd’hui. «Elle en a aussi fabriqué pour ses grand-mères, dont une n’est pas à Maurice. Comme chaque année, nous la lui enverrons via internet. Ma grande sœur aussi sera gâtée», poursuit Fhurley.

Elle ajoute en outre que Mishka est au courant du fait qu’elle a été adoptée. Et que cela ne change rien à l’affection et à l’amour qui unit la fillette à ses proches. «C’est l’occasion pour elle de dire ce qu’elle ressent à toutes celles qu’elle aime. Elle a de la chance d’avoir plusieurs mamans !»

Aujourd’hui, Mishka et sa maman retrouveront ainsi la grand-mère et les tantes, pour un déjeuner. Au menu : un gros bol de tendresse et des câlins à gogo.

Papa et maman à la fois

Si les mères sont choyées en ce jour de fête, on en oublie souvent les pères. Qui sont nombreux à endosser à la fois le rôle de maman et de papa quand il le faut. En cas de divorce, par exemple.

C’est le cas de Fanio Guillaume, 31 ans. Cela fait trois ans qu’il est séparé de sa femme. Et, il a obtenu la garde alternée de la petite Yaëlle, 4 ans. Une semaine sur deux, il doit donc aussi se transformer en maman. «Pour moi, être père célibataire n’est pas un problème. Même avant, j’avais l’habitude de m’occuper de ma fille, donc cela ne change pas grandchose. Nous avons nos petites habitudes…»

Le papa gâteau, employé au sein d’une compagnie impliquée dans le BPO, «fais en sorte qu’elle ne manque de rien». Il se fait un devoir d’aller déposer Yaëlle à l’école et adapte son emploi du temps afin de pouvoir la récupérer dans l’après-midi.

Et comment se passe la Fête des mères pour un papa qui fait aussi office de maman ? «Je ne sais pas vraiment», répond Fanio en esquissant un sourire. «Évidemment, il y a les activités qu’elle fait à l’école. Une carte qu’elle fait ellemême en compagnie de ses camarades a une importance spéciale, que ce soit pour elle ou pour nous

Aujourd’hui, cet habitant de  Forest-Side essaiera ainsi de profiter de chaque moment passé avec son bout de chou, comme c’est le cas tous les week-ends, d’ailleurs «Nous irons peut-être à la mer ou nous balader.» Et puis Fanio ira voir sa maman à lui. «Yaëlle adore sa grand-mère, et pour elle, la Fête des mères, est synonyme de célébration de l’amour familial

Fanio Guillaume, 31 ans joue à la fois le rôle du papa et de la maman pour sa fille Yaelle, 4 ans.

La fille-mère et son petit ange

Il n’y a pas d’âge pour être mère. Et Mélissa en est la preuve. À 14 ans, elle est maman d’un beau bébé de 10 mois. Et même si celui-ci la comble de joie, la vie n’est pas toujours rose pour l’adolescente. Les préjugés, par exemple, ont la dent dure. Sans parler du regard des autres.

«Ce n’est pas facile, mais j’aime mon bébé et c’est tout ce qui compte», lâche cette Portlousienne, qui sort elle-même à peine de l’enfance. Mais devenir maman, c’est justement ce qui l’a fait grandir.

Le papa du bébé purge actuellement une peine pour délit mineur, ce qui n’arrange pas la situation de Mélissa. Mais elle ne baisse pas les bras. «À chaque fois que je vois mon petit ange, cela me réchauffe le cœur et me redonne du courage pour affronter les obstacles», souligne la battante qu’elle est.

Et cette année, c’est la première fois qu’elle passera la Fête des mères en tant que maman. «Comme toutes les autres, je suis plus que ravie d’avoir mon petit garçon. Ma mère a déjà acheté un cadeau pour moi de sa part, mais elle ne veut pas me dire ce que c’est !» précise Mélissa, toute joyeuse. «C’est un sentiment incroyable que de célébrer cette journée dans la peau d’une maman. C’est quelque chose que je souhaite à tout  le monde !»