N’y allons pas par quatre chemins. Ne tournons pas autour du pot. Comment obtient-on un big fat salary quand on est un employé du secteur privé ? Quelles bottes faut-il lécher ? Quelles études faut-il entreprendre? Faut-il avoir recours à un longanist quelconque ?

Pas forcément, répondent les experts en la matière. Des spécialistes du recrutement, notamment, qui tiennent à garder l’anonymat. Les salaires oscillant entre Rs 200 000 et  Rs 300 000 sont surtout destinés aux dirigeants d’entreprises. «Cela peut être, par exemple, le General Manager d’une PME, voire même d’un Group HR Manager ou d’un Chief Financial Officer», confie un agent recruteur. Un autre nous explique que l’on retrouve également ce type de salaire dans le secteur hôtelier, la logistique, le secteur financier et au sein de multinationales, entre autres.

Maison et voyages

Il faut toutefois bien faire la distinction entre le salaire de base et les «packages». Pour certains postes, «la rémunération peut être parfois plus ‘faible’, soit autour de Rs 150 000. Mais la personne reçoit, en contrepartie, plusieurs avantages en nature comme la possibilité d’avoir une maison et des voyages», nous explique-ton. Quid des qualifications ? En règle général, pour les postes mentionnés plus haut, il faut – au minimum – une maîtrise. Et, les entreprises demandent, en général, au moins dix ans d’expérience dans le domaine.

Qui dit gros salaires dit aussi grosses responsabilités – dans la plupart des cas. Les personnes occupant des postes importants siègent souvent au sein du comité de direction et sont chargés de gérer des équipes, comprenant parfois 200 personnes, dépendant bien entendu du secteur et de la compagnie. «Ils sont également chargés d’agir au niveau de la stratégie de l’entreprise, de tout mettre en œuvre pour atteindre les objectifs, faire le suivi des activités ou encore de s’occuper de la gestion des risques.»

Un professionnel des ressources humaines et du recrutement va même plus loin. «Les personnes occupant des postes au sein de l’exécutif représentent très souvent l’entreprise face au public et à la presse. Elles agissent comme porte-parole et font le branding de la société. Elles doivent, de ce fait, faire preuve d’un grand sens de leadership.»

Les exceptions

Tout espoir n’est pas perdu si vous n’avez pas le profil décrit plus haut… Car, dans certains cas «une personne qui n’a qu’un bac+3, par exemple, mais qui compte  dix ans d’expérience ou plus dans son domaine, peut prétendre à un gros, très gros salaire», précise un de nos interlocuteurs. Il suffit de parfaire sa formation, d’être assidu, d’apporter des résultats probants. Sans parler du talent…

Autre poste qui «propose» des salaires variant entre Rs 200 000 et Rs 300 000 : celui de la gestion du portefeuille clients, notamment dans les secteurs commercial, bancaire ou financier. «Encore une fois, une personne avec un bac+ 2 peut prétendre à ce genre de salaire. Dans ce cas de figure, ce n’est pas tant les certificats qui comptent, mais l’éventail de clients qu’il peut apporter a l’entreprise.» 

Il n’est donc pas nécessaire d’être bardé de diplômes pour être bien, très bien payé. La preuve, il y a ceux qui n’ont certes qu’un HSC en poche, mais qui possèdent une longue expérience et une expertise rare dans leur domaine. «Il y a aussi des employés qui ont gravi les échelons pendant plus de 25 a 30 ans au sein d’une boîte et qui finissent par occuper des postes à responsabilités. Le critère de l’ancienneté est aussi pris en compte.» Autres facteurs à considerer au moment de faire les comptes : l’offre et la demande dans chaque secteur. Plus il y a de la concurrence au niveau de l’emploi, plus il est dur d’obtenir un salaire qui fait rêver, surtout quand plusieurs personnes possèdent les mêmes qualifications et le même nombre d’années d’expérience.