«Aucun pays n'est à l'abri mais nous faisons un appel à la solidarité de tous.» Le commissaire de police Mario Nobin a animé une conférence de presse à 14 heures lundi 30 mai aux Casernes centrales pour commenter les coups de feu qui ont été tirés en direction de l'hôtel St Georges et de l'ambassade française, à Port-Louis, plus tôt dans la journée. Il indique que la police a été mandée à la rue St Georges où elle a repéré ces deux bâtiments où il y avait des traces de projectile. Des graffitis ayant trait à l'organisation Etat islamique ont été trouvés sur le mur de l'ambassade et dans une cour privée.

«Cela demande un élan de solidarité pour combattre ceux qui cherchent à mettre en péril la sécurité du pays», fait ressortir Mario Nobin. De ce fait, il demande aux membres du public d'appeler la police s'ils trouvent quoi que ce soit de suspect. A la presse, il demande de rester dans la limite des faits.

Avant tout, le commissaire de police se veut rassurant. Tout en exhortant au calme, il soutient que la situation est sous contrôle. La police a rehaussé son niveau de sécurité, en particulier à des endroits stratégiques.

La Counter Terrorism Unit travaille sur ce cas, révèle le commissaire de police qui précise qu'une enquête a immédiatement été ouverte. «Nous avons des éléments d'information pour trouver le coupable», déclare-t-il tout en se montrant prudent : «Ce n'est pas une enquête où on trouve des résultats vite.»

Y a-t-il un lien entre cet incident et le courriel à caractère terroriste qui avait été envoyé au bureau du Premier ministre en janvier de cette année ? «Nou pa envi jump to conclusions», répond Mario Nobin à cette question de l'express. «L'enquête suit son cours.»

Le commissaire de police ajoute que ce sont deux différents types d'armes qui ont été utilisés. Ce sont des armes de petit calibre, des armes de chasse. Quatre coups de feu, au total, ont été tirés, deux de chaque arme.

Aucun dommage n'est à déplorer. L'ambassade était vide au moment des faits. Il y avait deux vigiles, que la police interroge. Les images des caméras de surveillance ne sont pas non plus négligées.