Nouveau passage de Reaz Tegaully aux Casernes centrales, le vendredi 3 juin, dans le cadre de l’enquête sur l’attaque contre l’ambassade de France. Il ne devrait toutefois pas être interrogé. Il aurait remis les clés de son véhicule aux enquêteurs. Celui-ci sera examiné par des techniciens du Scene of Crime Office.

Aux enquêteurs, jeudi, Reaz Tegaully a contredit la version de son camarade de chasse, Nadim Edoo, qui avait avancé, mercredi, que les munitions saisies par la police dans le cadre de l’enquête sur l’attaque contre l’ambassade de France venaient de lui. Dans sa déposition faite en présence de Me Tawheen Choomka, Reaz Tegaully a aussi fourni des alibis pour la nuit de dimanche à lundi matin, soit le jour où les coups de feu ont été tirés sur l’ambassade de France et l’hôtel St-Georges, à Port-Louis. À l’issue d’un interrogatoire, son avocate a déclaré qu’il nie avoir «donné les deux balles à Nadim Edoo».

«Eski ou konn kitsoz lor fiziyad lambasad ?» lui a-t-on demandé. Il aurait répondu par la négative. L’avocate a souligné que son client détient un permis de port d’armes. «C’est à la police de déterminer si les balles sont en règle…» Et d’ajouter que Reaz Tegaully a coopéré avec la police en lui remettant ses munitions.

C’est mercredi soir que les hommes de la CID se sont rendus au domicile de Reaz Tegaully. Comme il n’était pas chez lui, son épouse a été emmenée au poste de police de la localité pour y être interrogée et les deux fusils de chasse de son époux ont été saisis pour les besoins de l’enquête. Jeudi, le propriétaire a expliqué aux enquêteurs qu’il utilise ces armes pour chasser. Elles seront envoyées au Forensic Science Laboratory (FSL) pour des analyses.

Quant à Nadim Edoo, 35 ans, il s’est à nouveau rendu aux Casernes centrales, vendredi, pour des procédures concernant son véhicule. La veille, il a participé à un exercice de confrontation.

Cet habitant de Plaine-Verte avait été interpellé, mercredi, lors d’une opération effectuée par les hommes du chef inspecteur Rajesh Moorghen du Central Criminal Investigation Department. Deux fusils de chasse de calibre 12 et 16 et deux balles non répertoriées dans son registre ont été saisis. Ces armes seront examinées par des experts en balistique du FSL.

Après cette première perquisition, les policiers s’étaient rendus dans une autre maison de Nadim Edoo, à la route des Pamplemousses, Plaine-Verte. Aucun article compromettant n’y a été trouvé. Nadim Edoo avait été interrogé en présence de son avocat, Me Imtihaz Mamoojee, par les hommes du surintendant de police Sailesh Kumar Behary et de l’inspecteur Moonsamy Poorecelan, chargés de l’enquête.