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[Vidéo] Attaque à l’acide: «Injuste que mes agresseurs aient été libérés»
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[Vidéo] Attaque à l’acide: «Injuste que mes agresseurs aient été libérés»
«Mwa mo pé soufer isi, é zot, zot finn gagn kosion.» C’est ce qu’a lancé Dharansing Mohun, dégoûté, sur son lit d’hôpital, en parlant de ses agresseurs. «C’est injuste que mes agresseurs aient été libérés.»
L’habitant de Petit-Raffray, âgé de 36 ans et aussi connu comme Ashwin Mohun, a été passé à tabac dans la nuit du lundi 30 mai par trois personnes. Celles-ci lui ont ensuite aspergé le visage d’acide. L’homme qui est admis à l’unité des grands brûlés de l’hôpital Victoria, à Candos, a identifié ses agresseurs.
Après leur interrogatoire, les suspects ont comparu devant le tribunal de Pamplemousses où ils ont été inculpés pour «assault with corrosive substance». Ils ont été libérés contre une caution de Rs 5 000 en début de semaine.
Les faits se sont déroulés le dimanche 29 mai. Ashwin Mohun s’était rendu à moto avec un ami, à une soirée dans un restaurant situé non loin de son domicile. En revenant, les deux hommes ont constaté qu’une des roues était crevée. Ils auraient alors décidé de rentrer à pied.
Après avoir raccompagné son ami, Ashwin Mohun a, lui, continué sa route. À quelques mètres de son domicile, il aurait été accosté par trois individus. Selon la victime, deux d’entre eux l’ont immobilisé en lui disant: «To pa pou sapé zordi.» Tandis que le troisième lui a lancé une substance corrosive au visage.
Abasourdi et ne sachant où aller, Ashwin Mohun s’est retrouvé sur une plaine. C’est là qu’un habitant du coin a été alerté par ses cris. Ce dernier a informé la police. Mandés sur les lieux, des officiers de Goodlands l’ont transporté à l’hôpital SSRN, à Pamplemousses. Après avoir reçu les premiers soins, il a été transféré à l’hôpital Victoria.
Histoire de vengeance
Son état de santé jugé stable, le trentenaire se remet lentement. Selon lui, un règlement de comptes serait à l’origine de ce drame. Il confie qu’il a déjà eu des démêlés avec ces trois individus et qu’il avait même eu recours à la justice précédemment. Et d’ajouter qu’il a été agressé parce que l’un d’eux pense qu’il entretenait une relation avec sa femme. D’ailleurs, affirme Ashwin Mohun, ce dernier lui reprochait que «mo fam finn kit mwa akoz twa».
Les suspects, tous des habitants de Petit-Raffray, ont nié en bloc les allégations faites contre eux. Ils soutiennent qu’ils étaient chez eux à l’heure de l’agression. Cependant, la victime ne compte pas rester les bras croisés. En effet, dit-elle, elle compte les poursuivre en justice. L’enquête est menée par le sergent Beebeejaun et est supervisée par le chef inspecteur Toorabally.
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