Après le terrain agricole à Pointe-aux-Piments, Bissoon Mungroo se serait-il vu proposer une indemnité de Rs 20 millions pour le parc Le Val? «Faux», rétorque-t-il. Il soutient que le litige dans cette affaire est en cour et ne sera appelé qu’en janvier prochain.

Bissoon Mungroo a géré ce parc de quelque 100 arpents, à Cluny, dans le sud du pays, de 1994 à 2012. À la suite d’un litige légal, il a été sommé, par le juge Said Bhaukaurally, de vider les lieux en septembre 2012. Depuis, il réclame des dommages de Rs 100 millions à l’État.

Le gouvernement de Navin Ramgoolam a reproché au propriétaire de l’hôtel Manisa et membre du conseil d’administration d’Air Mauritius de ne pas honorer les termes de son contrat. Mais le principal concerné insiste qu’il «ne doit rien puisque pendant plus de deux ans, j’ai payé un bail pour 99 arpents alors que selon les relevés d’un arpenteur, le parc ne ferait que 63 arpents. Puis, quand il y a une affaire en cour, comment voulez-vous que je paye?»

«Il n’y a aucune négociation.»

Selon Bissoon Mungroo, l’ancien gouvernement lui aurait proposé, à l’époque, un «chiffre dérisoire de moins de Rs 10 millions» pour qu’il abandonne les poursuites. «J’ai refusé. Peu importe le gouvernement en poste, je ne lâcherai pas pour moins de Rs 50 millions. J’ai des arguments », fait-il valoir. Quid du gouvernement au pouvoir? Il est catégorique: «Il n’y a aucune négociation.»

Depuis octobre 2013, c’est la State Investment Corporation (SIC) qui est le propriétaire du parc à travers sa filiale Le Val Development Co Ltd. Interrogé par l’express, un préposé de la compagnie affirme qu’à leur niveau, il n’y a eu aucun arrangement financier avec Bissoon Mungroo. Il confirme, dans la foulée, que l’affaire sera appelée en cour en janvier 2017.

En outre, la SIC confie que Le Val Nature Park ne figure pas parmi ses dossiers prioritaires. «Nous sommes en train de réfléchir sur quoi en faire. Pour le moment, nos priorités sont de rendre les casinos profitables et ensuite de démarrer le projet de smart city Yihai», affirme-t-on.