La police ne compte pas lâcher Nadim Edoo. Après l’avoir interrogé une nouvelle fois, lundi 6 juin, les enquêteurs examineront ses moindres gestes, dont sa démarche, sur les photos et les vidéos qu’ils ont faites de lui lors de ses déplacements aux Casernes centrales. Selon nos renseignements, cela leur permettra de faire la comparaison avec les images enregistrées par une des caméras de surveillance de la rue St-Georges, à Port-Louis, dans la nuit du 29 au 30 mai, lors des attaques contre l’ambassade de France et l’hôtel St-Georges.

Sur l’enregistrement, on voit trois individus prenant la fuite mais leurs visages ne peuvent être discernés. La police compte monter un portrait en se basant sur la corpulence et la façon de se déplacer du tireur et de ses acolytes.

Par ailleurs, au cours de son interrogatoire, lundi, Nadim Edoo est revenu sur sa déposition initiale dans laquelle il avait allégué que les deux balles saisies à son domicile appartenaient à Reaz Tegaully. Ce dernier avait rétorqué qu’il ne possède pas de fusil de chasse de calibre W12.

Nadim Edoo a exonéré son camarade de chasse de tout blâme, en déclarant que ces balles lui appartiennent. Il a également avancé qu’il a eu un trou de mémoire. Il a été autorisé à quitter librement les locaux du Central Criminal Investigation Department à ce stade de l’enquête.

Par ailleurs, les Casernes centrales tentent de faire le lien entre l’incident survenu à l’ambassade de France et un autre incident, soit l'inscription des graffitis pro-État islamique à la rue Goa, Plaine-Verte, dans la nuit du 26 février. La police de la localité avait initié une enquête sur ce cas, qui, jusqu’à présent, n’a abouti à aucune arrestation.