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CIMENT : Lafarge Holcim appelé à quitter Maurice ?
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CIMENT : Lafarge Holcim appelé à quitter Maurice ?
Des bruits courent sur un éventuel départ du cimentier Lafarge Holcim de Maurice et accessoirement des autres îles de l’océan Indien. Lafarge Holcim chercherait ainsi un repreneur ou des repreneurs pour ses opérations dans la zone de l’océan Indien, soit à La Réunion, Maurice, Madagascar, Seychelles et Mayotte et ce par le biais de HSBC France qui participe à cette opération.
Contacté, le Chief Executive Officer de Lafarge Holcim, Jimmy Khan, n’a pas souhaité confirmer cette information. «Cette rumeur est liée probablement à la décision de la maison-mère Lafarge Holcim de se livrer à une stratégie de désinvestissement dans 90 pays où elle possède des opérations pour pouvoir lever un fonds de 3,5 milliards de francs suisses en 2016.»
Déjà, dit-il, cet exercice, enclenché à la fin de l’année dernière, a été complété dans trois pays, nommément l’Arabie saoudite, la Corée du Sud et le Maroc. Et d’ajouter qu’il est difficile à ce stade de pré- voir l’issue des discussions sur le cas de Maurice. «90 pays sont concernés. Il faudra attendre des mois avant qu’une décision ne soit prise sur Lafarge Holcim à Maurice. On ne sait pas encore quelle forme va prendre cet exercice de désinvestissement et encore si Maurice va être touché», soutient le no 1 de Lafarge Holcim. Ce dernier ajoute qu’aussi longtemps qu’il n’y a pas de deal à cet effet et que des transactions ne sont pas finalisées, il ne peut émettre de commentaire.
Toutefois, dans certains milieux, on laisse entendre qu’il n’y pas de fumée sans feu, vu que l’entité fusionnée Lafarge Holcim considère cette zone de l’océan Indien comme étant peu rentable financièrement, avec en plus un marché du ciment qui est loin d’être porteur. Sans compter d’autres tracasseries auxquelles ont été confrontées les filiales de cette multinationale dans les îles de cette région, soit à Mayotte, aux Seychelles, à Madagascar et aux Comores.
Un argument que récuse Jimmy Khan, estimant que les opérations dans la région sont réalisées dans la transparence. «Nos activités à Maurice comme dans la région sont financièrement prospères. Il est faux de pré- tendre le contraire», avance-t-il. Et de rappeler qu’à Maurice, le cimentier est de loin le leader avec plus de 51 % des parts de marché, la différence étant détenue par Kolos Cement, ex-Holcim (Mauritius) Ltd. Au 31 décembre 2014, il avait réalisé un chiffre d’affaires de Rs 1,3 milliard.
En revanche, d’autres spécialistes de ce secteur pensent qu’un autre facteur pourrait contraindre Lafarge Holcim à avoir recours à la cession de ses actifs. Il s’agit notamment de l’absence des économies de coûts suivant la fusion effective entre ces deux cimentiers en juillet 2015. Les mêmes analystes avancent qu’il serait difficile de trouver un repreneur pour toutes les opérations.
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