Eric Flory, un ressortissant français installé à Maurice, a été tué au Mali dans une double attaque contre l’ONU, revendiquée par Al-Qaïda, au Maghreb islamique (Aqmi). Celle-ci s’est produite le mardi 31 mai au soir, dans la ville de Gao, au nord du Mali.

Ancien militaire domicilié à Rivière-Noire, Eric Flory travaillait pour l’ONU. Il s’était rendu quelques jours plus tôt à Gao dans le cadre d’une mission de déminage. Présenté comme un «expert international», il intervenait comme prestataire pour le Service des Nations unies de lutte contre les mines (UNMAS).

Son local de travail a été pris pour cible, de nuit, «par des assaillants non identifiés», selon un porte-parole du secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon. «Deux gardes de sécurité de nationalité malienne» ont également été tués dans l’attaque. Quelques heures plus tôt, dans un autre quartier de la ville, un Casque bleu chinois avait trouvé la mort dans l’explosion d’un véhicule piégé.

Aqmi a revendiqué ces deux attaques le lendemain. L’organisation terroriste a précisé qu’elles avaient été exécutées par des membres d’Al-Mourabitoune, le groupe du djihadiste algérien Mokhtar Belmokhtar. Aqmi avait déjà revendiqué les attaques à Bamako, la capitale du Mali, en novembre 2015, à Ouagadougou (Burkina Faso) en janvier, et à Grand Bassam (Côte d’Ivoire) en mars.