«Je me sens un peu plus à l’aise.» Louis Hayward Marie, le skipper de la pirogue qui a chaviré à Grande-Rivière-Sud-Est, a comparu devant le tribunal de Flacq dans l’après-midi du vendredi 10 juin. Il a été libéré contre une caution de Rs 10 000.

Il a aussi eu à signer une reconnaissance de dette de Rs 20 000. Cet homme de 57 ans répond d’une charge provisoire d’homicide involontaire.

Interrogé à sa sortie de la cour sur les tragiques événements de mercredi – quatre personnes sont décédées –, Louis Hayward Marie a soutenu avoir expliqué les différentes mesures de sécurité à ses passagers. «Mais ils ont fait tout le contraire. A un moment, ils se sont mis à danser, à sauter», a-t-il souligné.

Déjà, dans ses premières déclarations à la police, le quinquagénaire avait indiqué que certains policiers bougeaient et gesticulaient trop. «Je leur ai demandé de s’asseoir, en vain.» Ce qui aurait fait pencher la pirogue. Une houle aurait alors fait chavirer l’embarcation près d’un chenal connu par les habitués du coin comme «Derrière Ligne». Une fois dans l’eau, le skipper a affirmé avoir tenté de redresser la pirogue, mais sans succès. «Le courant était trop fort», avait-il expliqué.

Qu’en est-il des gilets de sauvetage ? Selon Louis Hayward Marie, il a l’habitude d’en garder vingt sur sa pirogue, qui peut accueillir seize personnes. Ce tragique mercredi, il y avait quinze passagers sur le bateau, plus le skipper.

D’ailleurs, lors de la reconstitution qui a eu lieu dans la matinée du vendredi 10 juin, des gilets de sauvetage ont été retrouvés. Les avaient-ils donnés aux policiers et aux membres de leur famille ? Louis Hayward Marie soutient «les avoir mis devant eux».