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Integrity reporting services agency: Le directeur Paul Keyton fait profil bas

10 juin 2016, 14:57

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Integrity reporting services agency: Le directeur Paul Keyton fait profil bas

 

 

Cela fait plusieurs mois déjà que la création de l’Integrity Reporting Services Agency a été annoncée. Mais elle n’est toujours pas opérationnelle. Et seul le Britannique Paul Keyton est en poste.

La création de l’Integrity Reporting Services Agency (IRSA) fait partie de la liste des «30 réalisations en18 mois» du ministre des Services financiers, de la bonne gouvernance et des réformes institutionnelles. Liste que Roshi Bhadain a publiée samedi sur sa page Facebook. Sauf qu’à hier, soit six mois après le vote du Good Governance andIntegrity Reporting Act au Parlement le 3 décembre 2015 (NdlR, qui a pris force de loi depuis le 1er janvier), cette agence fondée pour recouvrer les richesses inexpliquées n’était pas encore opérationnelle. Seul son directeur, l’expert- comptable britannique Paul Keyton, est en poste actuellement.

Ce dernier, nommé en avril par la présidente de la République, sur recommandationdu Premier ministre, avec un contrat de trois ans, a débarqué  au pays à la mi-mai. Il occupe un bureau au siège du ministère de la Bonne gouvernance, à la SICOM Tower, à Ébène. Est-il déjà en présence de dossiers ? Interrogé par l’express hier, le directeur de l’IRSA a été avare de commentaires. Paul Keyton a fait comprendre qu’il se doit de se faire discret avec la mission qui lui a été confiée et que ce serait «mieux que ce soit le ministre ou un porte-parole officiel qui communique».

Constitution pas finalisée

Paul Keyton, qui compte plus de 30 ans d’expérience dans la lutte contre la fraude et la corruption ainsi que le blanchiment d’argent, devrait mener une équiped’une quinzaine d’effectifs. Notamment des Forensic Accountants, des auditeurs, des hommes de loi et d’anciens hauts fonctionnaires.

Cependant, la constitution de l’Integrity Reporting Board, qui chapeautera l’IRSA, n’est pas encore finalisée. Les entretiens de cinq anciens juges britanniques présélectionnés pour occuper le poste de président de ce conseil se poursuivent, apprend-on. Pourtant, le 11 avril, Roshi Bhadain avait confié à l’express : «Je peux vous annoncer que le Chairperson sera connu d’ici une quinzaine de jours. Ce dernier répondra directement à la Cour suprême.»

Plus d’un mois après, ce n’est toujours pas chose faite. De plus, d’autres questions restent sans réponse. Comme, par exemple, qui conduit l’interview ? Le ministre, qui a de nouveau pris l’avion pour Londres dans le cadre d’une mission de promotion de la Financial Services Promotion Agency et d’une conférence intitulée Private Equity Africa qui se tiendra au Langham Hotel dans la capitale britannique, est resté injoignable au téléphone. Pas d’indication non plus sur l’identité des deux assesseurs qui compléteront, avec le président, l’Integrity Reporting Board.

Pour rappel, l’Agence aura pour tâche de passer au crible les dossiers reçus sur des cas de richesses inexpliquées. À son tour, elle devra soumettre son rapport au président de l’Integrity Reporting Board. Par la suite, la Cour suprême tranchera de la saisie ou non des avoirs.