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[Vidéo] L’ex- compagne de Vidish Jogannah : «Son agressivité est connue»

11 juin 2016, 22:30

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[Vidéo] L’ex- compagne de Vidish Jogannah : «Son agressivité est connue»

 

Deux ans depuis que Diana Raphaël, 23 ans, vit séparée de Vidish Jogannah. Leur mariage civil en 2014, huit mois après leur rencontre à l’hôtel Casuarina, où les deux travaillaient comme serveurs, aura duré moins d’un an. Mère de deux fils, Lucas, trois ans, né d’un autre père, et Alvin, deux ans, Diana Raphaël est sous le choc depuis qu’elle a appris que le père de son benjamin a avoué le meurtre de sa concubine, Patricia Verrière.

«Quand ma soeur m’a dit que Vidish a commis un crime, j’ai tout de suite fondu en larmes. J’ai d’abord pensé à mon fils», raconte la jeune femme que l’express a rencontrée hier chez ses parents, à Triolet, où elle habite depuis sa séparation avec Vidish Jogannah. Jeudi dernier, soit à la veille de son forfait, ce dernier a déposé Alvin chez sa mère avant de venir le récupérer le lendemain après-midi.

«Il était agressif»

En effet, Alvin habite chez son père depuis que le couple s’est séparé. Quand Diana Raphaël a par la suite vu la photo de Patricia Verrière dans la presse, elle l’a tout de suite reconnue. «C’est une femme que j’ai déjà vue avec Vidish lorsqu’il venait déposer Alvin chez moi. Il m’avait alors dit que c’était une amie. Ce n’est que récemment qu’il a avoué qu’il vivait avec cette femme», dit-elle.

Mais ce qui déstabilise Diana Raphaël, c’est le fait de penser qu’elle aurait pu y passer également. «Cela aurait pu être moi», confie celle qui a étudié jusqu’à la Form III au collège International à Triolet. Elle se rappelle encore les coups qu’elle recevait lorsqu’elle était en couple avec Vidish. «Il était agressif. Avant comme après le mariage. C’est quelqu’un qui ne peut contrôler sa colère. Je me suis dit que c’est passager.»

Selon Diana Raphaël, ils se sont séparés après que Vidish est parti deux jours sans donner signe de vie. «À son retour, je lui ai demandé des explications, mais il m’a frappée. J’ai alors appelé ma soeur pour qu’elle vienne me chercher. Depuis, j’habite chez mes parents. Ces derniers ont insisté pour que Vidish prenne ses responsabilités de père. C’est le coeur gros que je me suis séparée de mon fils», dit-elle. Et d’ajouter qu’elle a déjà rapporté son cas à la Child Development Unit.

Depuis mardi, soit deux jours après l’arrestation de Vidish Jogannah, Alvin est sous la responsabilité de Diana Raphaël. Elle est allée le chercher chez ses ex-beaux-parents à Gokhoola. «Les parents de Vidish sont malades, ils ne pourront pas s’occuper de mon fils même si je sais qu’ils sont très attachés à leur petit-enfant.»

«Patricia n’était pas violente», dit Jeanloup Capiron

Sympathique, bon vivant, généreuse et toujours prête à aider. C’est le souvenir que Jeanloup Capiron gardera de son amie et ancienne employée, Patricia Verrière. «La dernière fois que j’ai vu Patricia, cela remonte à quelques semaines. Vidish l’avait encore tapée. J’avais demandé à mon manager d’appeler la police», raconte le gérant du pub No Stress, situé sur la route principale à Péreybère.

Jeanloup Capiron, gérant du pub «No Stress».

Pour lui, Patricia Verrière n’a pas eu la vie facile mais elle gardait toujours le sourire. «Elle avait tendance à tomber sur de mauvaises personnes. Elle avait d’ailleurs connu deux déceptions amoureuses avant sa rencontre avec Vidish», avance Jeanloup Capiron. «Je ne comprends pas comment il s’est défendu quand il n’était pas censé l’approcher. Je me demande si on a trouvé le fameux couteau… Patricia, elle, n’était pas violente.»

Mais comment Jeanloup Capiron a-t-il fait la connaissance de Patricia Verrière ? «C’était une cliente. Par la suite, elle a pris le restaurant Côte d’Azur. Six mois après, quand elle a commencé à avoir des difficultés au niveau des affaires, je lui ai offert le poste de manager», raconte le gérant du pub No Stress. Selon lui, la quadragénaire a fait du bon boulot pendant ces trois ou quatre mois qu’elle a travaillé au pub.

Cependant, un mois après, Patricia Verrière a décidé de partir, soutient Jeanloup Capiron. «C’était un mois après que Vidish Jogannah a pris de l’emploi chez moi en tant que videur. Patricia savait que je n’aime pas quand les membres du personnel entretiennent des relations autres que professionnelles. Car dans le passé, j’ai eu des problèmes à ce propos, souligne-t-il. Elle était la manager, cela lui incombait de faire respecter les règlements.»

Si Jeanloup Capiron a l’habitude de discuter avec ses employés, il a fait une exception dans le cas de Vidish Jogannah. «Je l’ai embauché à travers un sous-contracteur. Il est très sournois. Toujours perdu dans ses pensées. Il n’a pas fait long feu car Patricia et lui ont cessé le travail en même temps», affirme-t-il. Et d’ajouter qu’il a perdu contact avec son amie. Patricia Verrière s’était fait embaucher à l’hôtel Intercontinental, à Balaclava, au département des ressources humaines, avant d’être transférée à la section cuisine où elle a occupé le poste de Food and Beverages Manager.

Ce n’est que dans un passé récent que les deux amis ont renoué contact lorsque Jeanloup Capiron l’a sollicitée pour une aide. «Et ce n’est que récemment que j’ai appris que Vidish l’avait frappée.» D’ailleurs, Patricia Verrière lui aurait confié que Vidish Jogannah avait les clés de son appartement et lui avait pris son téléphone.

«Je lui avais conseillé de faire changer la serrure, mais en vain. Sans compter qu’elle disait être toujours en contact avec Vidish car elle avait à lui remettre des affaires appartenant à son fils…»

Sadna Jogannah, mère de Vidish : «Un enfant ne naît pas criminel»

<p>Vendredi, 13 h 30. Au premier étage de leur maison à Gokhoola, Sadna et Jeetun Jogannah reçoivent toujours des proches venus leur remonter le moral.</p>

<p>Dimanche, Vidish, leur benjamin de 22 ans (ils ont un fils aîné de 25 ans), a avoué à la police avoir tué son ex-concubine, Patricia Verrière, dont le corps a été retrouvé samedi soir, bâillonné, sous un lit. La <em>Food and Beverages Manager </em>de l&rsquo;hôtel Intercontinental est morte par strangulation selon le rapport d&rsquo;autopsie. L&rsquo;horreur se serait produite la veille dans son appartement, à Péreybère.</p>

<p>Ce qui s&rsquo;est passé est aujourd&rsquo;hui <em>&laquo;un fardeau pour nous&raquo;</em>, dit Sadna, la mère de Vidish Jogannah, alitée dans le salon. Celle-ci souffre d&rsquo;ostéoporose depuis ces dernières années. <em>&laquo;C&rsquo;est très dur ce qui nous arrive et je ne le souhaite à personne&raquo;</em>, martèle-t-elle. Assis à côté d&rsquo;elle sur le lit, son mari Jeetun qui, lui, souffre d&rsquo;insuffisance rénale, acquiesce d&rsquo;un hochement de tête.</p>

<p>Samedi à 1 h 30 du matin, les Jogannah ont été réveillés par la police venue à la recherche de Vidish Jogannah. Depuis son arrestation, ce dernier n&rsquo;a reçu que la visite de Nitish, son frère aîné de 25 ans. <em>&laquo;Le premier jour, il n&rsquo;a pas osé lever la tête pour me regarder. Le deuxième jour, il a demandé des nouvelles de son fils et de notre maman&raquo;, </em>raconte Nitish.</p>

<p>Cela fait un mois et une semaine que Vidish Jogannah, ancien élève du collège d&rsquo;État de Piton, est retourné vivre chez ses parents à Gokhoola avec Alvin, son fils de deux ans. Ce, après s&rsquo;être disputé avec Patricia Verrière<em>. &laquo;Il était triste et plus renfermé qu&rsquo;avant. Il ne mangeait pas et je ne pouvais le voir comme ça. Je lui ai dit que la vie ne s&rsquo;arrête pas là et qu&rsquo;il faut vivre. Personne ne sait ce qui lui est passé par l&rsquo;esprit&raquo;,</em> avance Sadna Jogannah.</p>

<p>Mardi, soit trois jours avant le drame, Sadna Jogannah raconte que son fils a reçu une lettre l&rsquo;informant que Patricia Verrière avait obtenu un Protection Order. <em>&laquo;Je lui ai dit de ne plus aller voir Patricia, de ne plus l&rsquo;appeler pour éviter des ennuis&raquo;,</em> dit la mère.</p>

<p>Pour elle, <em>&laquo;un enfant ne naît pas criminel ou voleur. J&rsquo;ai toujours éduqué mes enfants au mieux de mes capacités. Vidish a toujours été très réservé dans son monde, mais il n&rsquo;était pas violent. Il adore jouer au foot et a beaucoup d&rsquo;amis. Personne n&rsquo;est parfait&raquo;, </em>murmure-t-elle. Sadna et Jeetun Jogannah s&rsquo;entendaient bien avec Patricia Verrière :<em> &laquo;Elle nous rendait visite de temps à autre. Deux fois, elle a dormi à la maison&raquo;</em>, raconte le patriarche.</p>

<p>Les parents de Vidish Jogannah confient ne pas savoir pourquoi leur fils s&rsquo;est séparé de son épouse Diana Raphaël. D&rsquo;ailleurs, c&rsquo;est quand Vidish est parti vivre avec celle-ci à Triolet que les parents ont appris que leur fils avait épousé civilement Diana Raphaël.</p>

<p>Toujours selon les parents, vendredi après-midi, soit le jour du drame, il est allé chercher son fils à la garderie et le lendemain matin, il s&rsquo;est rendu au travail. <em>&laquo;Li ti pé bat baté kot li gagné. Lindi, lendemain so arrestation, li ti pou koumans travay lotel dan maintenance&raquo;,</em> relate Jeetun Jogannah.</p>